Les 36 migrants qui ont trouvé refuge dans l'ancien Ehpad de Cambremer devront quitter les lieux, mais disposent d'un délai de huit mois pour le faire, a tranché le tribunal de Lisieux.
Les 36 migrants qui ont trouvé refuge dans l'ancienne Ehpad de Cambremer (Calvados) devront quitter les lieux, mais disposent d'un délai de huit mois pour le faire, a tranché le tribunal de Lisieux, dont la décision a été rendue publique vendredi 29 novembre.
Les occupants, parmi lesquels se trouvent 24 enfants scolarisés à Cambremer et Lisieux, pourront donc rester dans ce bâtiment, qui dispose de 40 chambres, jusqu'au 31 juillet 2025. L'avocat des occupants avait demandé un délai de douze mois.
Les familles ont trouvé refuge le 30 octobre dernier dans ce lieu, ancien bâtiment de l'Ehpad de La Pommeraie, après avoir été expulsées le même jour de leur précédent squat, à Lisieux, suite à une ordonnance du tribunal de Caen.
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Stabilité pour les enfants
Lors de l'audience au tribunal judiciaire de Lisieux, lundi 25 novembre, les 24 copropriétaires du bâtiment ont réclamé l'expulsion des occupants, arguant que les lieux étaient dangereux en raison de branchements électriques sauvages et de citernes de gaz non conformes.
Le tribunal, dans sa décision dévoilée vendredi, indique qu'il n'a pas constaté de dangerosité des lieux et qu'il privilégie la stabilité des enfants, dont la scolarité est en cours. D'ici à l'été prochain, les migrants devront cependant trouver une nouvelle solution d'hébergement.
Le lieu était abandonné depuis janvier dernier suite au déménagement des quarante résidents de l'Ehpad de La Pommeraie dans un établissement de Villers-sur-Mer (Calvados).
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