Le 18 mars dernier, une femelle marsoin, présentant de nombreuses mutilations, avait été découverte sans vie sur la plage de Colleville-Montgomery. L'association Robin des bois a porté plainte et dénonce "une hécatombe de marsouins" en Baie de Seine.
"C'est malheureux de voir ça", nous avait confié le dimanche 18 mars dernier l'un des promeneurs qui avait fait cette macabre découverte. Sur la plage de Colleville-Montgomery gisait le corps d'une femelle marsouin présentant de nombreuses mutilations. "On sent bien que c'est fait par la main de l'homme", estimait le même témoin à la vue du triste spectacle: queue sectionnée, plusieurs plaies sur l'aileron dorsale et l'abdomen profondément lacéré..
L'association Robin des Bois a porté plainte auprès de la gendarmerie de Ouistreham pour "destruction et mutilation d'une espèce menacée". Selon son porte-parole, Jacky Bonnemains, "l'autopsie montre qu'elle n'est pas morte noyée, qu'au moment où elle a été hissée à bord, elle était encore vivante et aurait très bien pu être dégagée des filets" sans être tuée. Selon l'association, des pêcheurs seraient à l'origine du décès de l'animal.
Elle estime également que cette histoire est loin d'être un cas isolé dans la région et évoque "une hécatombe de marsouins". Selon Robin des Bois, de 5.000 à 6.000 marsoins sont recensés en Manche/Mer du Nord et au large de la côte atlantique. Une centaine de ces animaux échoueraient chaque année en Baie de Seine. Cette espèce, qui vit en général près de côtes, est protégée par trois conventions internationales et par la réglementation européenne, rappelle l'association.