Mardi 3 septembre, les cars scolaires pourraient ne pas passer pas aux arrêts des communes qui entourent Caen. La CFTC a déposé un préavis de grève qui court jusqu'au 31 décembre. La situation rappelle de mauvais souvenirs aux élèves (et à leurs parents) : le cru de septembre 2024 sera-t-il aussi chaotique dans les transports que la dernière rentrée scolaire ?
"On a déposé une alarme sociale qui se termine lundi soir minuit. Donc à partir de là on peut être en grève. Pour le moment, on est en négociations avec la direction". Mickaël Bureau, de la CFTC de Kéolis Pays Normandie (qui assure les transports scolaires notamment pour la région) laisse encore planer un doute.
Un air de déjà vu...
Il justifie la menace de grève prévue au lendemain de la date officielle de la rentrée scolaire : "on essaie de récupérer notre prime annuelle de 1200 euros et nos récupérations liées à l'amplitude horaire des journées de travail. On veut un accord qui prend en compte que certains conducteurs veulent récupérer en temps et d'autres préfèrent être payés". Des demandes qui ont une couleur de déjà-vu : en septembre 2023, elles faisaient déjà partie des tensions entre direction et syndicat.
La grogne et les perturbations avaient alors duré plus de trois semaines, de nouveaux plans de circulation avaient été façonnés pour pallier le manque de chauffeurs et la Région avait décidé de rembourser les usagers.
Les raisons du préavis : temps partiels et amplitudes horaires
D'après Mickaël Bureau, il manquerait encore des conducteurs pour assurer les rotations des cars. Un désamour qu'il explique par l'amplitude horaire des journées de travail : "les nouvelles recrues sont découragées : on commence le service à 6h15 puis on revient au dépôt à 8h30-9h00 après avoir déposé les collégiens et lycéens. Mais on ne reprend le service qu'à 15h-15h30 et cette coupure n'est pas payée. Ce temps de latence et d'attente nous dérange."
La direction de l'entreprise, n'a pas répondu pour le moment sur ce sujet.