A Ouistreham, elles ont été installées dans le cadre du projet Marineff. Les rockpools (piscines de pierre) nichent désormais au bout de la digue du port. Ces sortes d’alvéoles doivent améliorer la biodiversité du site. On vous explique comment :
Cela ressemble à des appliques lumineuses mais elles ne brilleront que lorsqu'elles accueilleront des petits habitants. Elles apporteront alors un coup de main à la faune et la flore mais elle ne diffuseront toujours pas de lumière au sens propre, soyons clairs.
Les Rockpools, ou piscines de pierre sont des habitats destinés à accueillir la bio-diversité. La pause de ces piscines artificielles a pour but de recréer une zone de vie là il n’y en a pas, ou moins, comme sur une digue verticale et relativement lisse.
A Ouistreham, 24 rockpools façonnées à la main ont ainsi été installées au bout d’une digue, en attente de colonisation. Le site normand a été choisi avec les sites anglais de Poole Harbour et Bouldnor pour accueillir la version artificielle des "rockpools", ces piscines d'eau stagnante qui se forment dans les cavités rocheuses ou vaseuses, après le passage des marées.
Ces structures artificielles permettent aux biologistes marins de l'Université Caen Normandie d'étudier l'effet de la distance entre les rockpools sur la colonisation du mur environnant et des piscines elles-mêmes.
"Il en existe depuis plusieurs années en Angleterre. Par ce moyen-là on recrée des mini habitats. Là bas on constate des coquillages logés dans les creux et après ca colonise une surface qui n’est pas lisse" explique Baptiste Vivier, Doctorant à l'Université de Caen à la station marine de Luc sur mer.
La faune et flore marine prennent possession des lieux. Les animaux s’habituent rapidement à ces petites piscines où l’on retrouve des petites crevettes ou des petits crabes.
"C’est un intérêt environnemental important" précise Aurélie Gérault, ingénieure recherche et développement à ESITC, 'la partie intérieure est tout le temps immergée. On espère retrouver différentes sortes de crustacés, petits crabes crevettes, balanes, différents coquillages et des algues" .
Une expérimentation lancée dans le cadre du programme MARINEFF
Lancé en 2018 pour une période de 4 ans, le programme Interreg MARINEFF se penche sur les infrastructures marines. Il a pour objectif la conception de digues, jetées, quais, épis et mouillages à même de mieux protéger les écosystèmes menacés des deux côtés de la Manche.
En septembre 2020, 12 cubes de béton de 3,6 tonnes ont été immergés à 10 mètres de fond en rade de Cherbourg. Ces récifs artificiels imitent les rochers pour accueillir les espèces locales.