Les actionnaires majoritaires du groupe sucrier ont déclaré par le biais de leur président Hans-Jörg Gebhard qu'"il serait irresponsable, pour Saint Louis Sucre, de céder des sites", fermant de fait la porte à des négociations
Les actionnaires majoritaires du groupe sucrier Südzucker ont rejeté mercredi soir à Strasbourg, la proposition de reprise par les betteraviers français des sucreries de Cagny (Calvados) et Eppeville (Somme) vouées à la fermeture.
Les betteraviers français, reçus par des représentants des planteurs d'Allemagne du Sud (VSZ) détenant une participation majoritaire au capital de Südzucker, souhaitaient entamer des négociations autour de la reprise des deux sucreries, avec l'espoir de maintenir l'emploi et la culture de la betterave dans leurs bassins de production.
Concernant le projet de reprise, Hans-Jörg Gebhard, président de VSZ, a déclaré qu'"il serait irresponsable, pour Saint Louis Sucre, de céder des sites", fermant de fait la porte à des négociations.
"Tout projet de reprise ne résout pas le problème de surproduction"
Le groupe Südzucker estiment que "tout projet de reprise ne résout pas le problème de surproduction", alors que le secteur du sucre connaît une crise sans précédent, sur fond de déprime des cours, notamment en Europe, depuis la fin des quotas sucriers.Il a estimé par ailleurs que "les sites de Saint Louis Sucre qui resteront à proximité sont en mesure de traiter une partie des quantités de betteraves d'Eppeville et de Cagny", renforçant ainsi les usines restantes d'Etrépagny (Eure) et de Roye (Somme)".
Enfin, il considère "vital pour Saint Louis Sucre de maintenir les capacités de stockage des sites d'Eppeville et de Cagny".
"En maintenant symboliquement une poignée d'employés sur ces sites, le groupe allemand empêche le déclenchement d'un processus de recherche de repreneurs, contournant ainsi la loi Florange", estime pour leur part les betteraviers français.