En Normandie, comme ailleurs en France, les files d'attente s'allongent devant les stations-services et certaines sont en rupture de stock. Notre carte interactive, actualisée, vous permet de savoir quelle station dispose de quel type de carburant (et son prix).
Où trouver de l'essence en Normandie ? la carte interactive des stations-services avec les types de carburants et leurs prix
France 3 a réalisé une carte interactive à partir des informations diffusées par le gouvernement sur le site prix-carburants.gouv.fr. Les stations où ni gazole, ni essence ne sont disponibles s'affichent en rouge. Sinon, il est précisé quel type de carburant est disponible en station.
En cliquant sur un point de la carte, vous pourrez consulter les prix pratiqués. Les données sont mises à jour toutes les demi-heures, mais elles peuvent toutefois ne pas refléter exactement la réalité de la situation observée à la pompe.
Afin "d'empêcher la surconsommation liée à la constitution de stocks", la préfecture de Seine-Maritime a pris, lundi soir, un arrêté stipulant l'interdiction de la vente de bidons et de jerricans de carburant dans les stations services. Une exception est prévue pour les professionnels en mesure de justifier du fait que l’exercice de leur activité nécessite un apport de carburant sous cette forme.
Des avancées dans les négociations chez Total ?
La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite "à une très large majorité" jeudi 13 octobre, concernant au total cinq sites impliqués dans le mouvement, a indiqué à l'AFP le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini, au lendemain de l'échec de discussions avec la direction.
"La grève est reconduite à la raffinerie de Normandie, à la raffinerie de Donges, à la raffinerie de Feyzin, sur le dépôt de Flandres et à la raffinerie de la Mède". Le coordinateur CGT pour le mouvement a précisé que la base de chargement de Grandpuits est elle en revanche "ouverte", car elle n'était plus "bloquée par des militants sur place". Sans savoir cependant "si la logistique va suivre" pour que le site
fonctionne de nouveau.
La CGT, qui a lancé la grève le 27 septembre chez TotalEnergies, revendique 10% d'augmentation pour 2022, contre les 3,5% obtenus en début d'année, afin de compenser l'inflation et de profiter des bénéfices exceptionnels du groupe.
Après l'échec de discussions mercredi soir, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a appelé jeudi matin TotalEnergies à "augmenter ses salaires" et la CGT à "se saisir de la main qui a été tendue" pour négocier. "Ils ont la capacité donc le devoir d'augmenter les salaires de tous leurs salariés dans des proportions qu'ils négocieront avec les organisations syndicales", a précisé le ministre sur RTL.
Tard mercredi soir, les grévistes de TotalEnergies avaient décliné fermement une proposition de la direction de débloquer les livraisons à l'aube comme un préalable à l'ouverture dans la foulée de négociations salariales.
Un "bonus exceptionnel" versé "à l'ensemble de ses salariés dans le monde"
Le dialogue semblait pourtant avoir été renoué plus tôt dans la journée quand la direction avait accepté pour la première fois de recevoir la CGT. Jusqu'alors, elle exigeait comme préalable la levée des blocages pour voir le deuxième syndicat du groupe. Pour l'heure, les pénuries se prolongent, mettant les nerfs des automobilistes à vif. "Nous avons 30% des stations qui aujourd'hui sont bloquées au niveau national", a indiqué jeudi sur RMC la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, précisant que cette proportion montait à "plus de 40% dans les Hauts-de-France".
Le géant pétrolier et gazier TotalEnergies a annoncé de son côté, jeudi 13 octobre qu'il comptait distribuer "à l'ensemble de ses salariés dans le monde" un bonus équivalent à un mois de salaire, alors qu'il est touché en France par une grève dans ses raffineries. Ce "bonus exceptionnel" sera versé en décembre "sous réserve d'accords salariaux" dans les pays et filiales concernées et sera "plafonné pour les salaires élevés", précise le groupe.