Ces arrêtés stipulent l'interdiction de la vente de bidons et de jerricans de carburant dans les stations services. L'objectif est "d'empêcher la surconsommation liée à la constitution de stocks".
Tandis que les stations-service sont prises d'assaut et victimes de pénuries en Normandie, le préfet de la Seine-Maritime Pierre-André Durand a pris un arrêté hier soir, lundi 10 octobre, stipulant l'interdiction de la vente de bidons et de jerricans de carburant.
Cette mesure entre en application immédiatement. L'objectif est "d'empêcher la surconsommation liée à la constitution de stocks", qui complique un retour à la normale "alors que les dépôts pétroliers seinomarins sont régulièrement approvisionnés en hydrocarbures raffinés par des super tankers, et ne connaissent de ce fait pas de pénurie de carburant", précise la préfecture.
Le préfet de l'Eure, Simon Babre, vient également ce midi 11 octobre de prendre un arrêté de la même nature interdisant l’enlèvement et le transport de carburant en jerricans, citernes ou tout autre récipient portable.
Exception pour certains professionnels
La mesure est également destinée à lutter contre les achats de carburant dits "préventifs" qui "accentuent les tensions sur l’approvisionnement et mettent en difficulté les professions prioritaires et les secteurs stratégiques".
Dans les 2 départements, une exception est prévue pour les professionnels en mesure de justifier d'une activité nécessitant un apport de carburant sous cette forme.
Selon la préfecture de la Seine-Maritime, 37% des stations-services étaient en rupture de gasoil et 7% en essence à 18h lundi 10 octobre. Dans l'Eure, 42 % des stations sont en rupture de gasoil mardi.