La Normandie, 1ère région ostreicole de France ? beaucoup l'affirment. Mais savez vous reconnaître la belle huître de chez nous et ne pas la confondre avec une semblable de l'Atlantique ? Voici les repères et de quoi vous aider à profiter de cette richesse locale.
Et pour Noël, vous cherchez encore des idées pour épater vos convives?
Nous avons travaillé pour vous, un produit bien normand. Certes l'huître existe aussi sur d'autres littoraux. Mais elle est différente. L'huître a toujours le goût de son terroir. vous allez comprendre pourquoi.
Plus charnue et plus iodée que l'huître de l'Atlantique, différente de celle de Méditerranée, l'huître normande s'offre à vous.
Mais savez-vous les reconnaître ? "LES", parce qu'il y a 4 crus en Normandie.
Le test fraîcheur
C'est la première chose à connaître, savoir juger de la fraîcheur du produit.
Une huître doit être bien fermée.
Mais si elle est ouverte, tapotez sur le dessus : elle doit se refermer.
Si elle est lourde, c’est bon signe, elle est pleine d'eau.
Une soupe à l'huître pour Noël ?
Une bonne soupe à base d'huître normande, ça vous dit ?
Facebook- la recette de la soupe à l'huître :
L'huître de Normandie a sa page internet et son carnet de recettes. Mais aussi sa page Facebook, il n'y a donc plus de raison qu'elle ait encore des secrets pour vous.
Elles se dégustent crue,s arrosées, si ça vous dit, d'un jus de citron ou d'une vinaigrette à l’échalotes.
La cuire, c'est tendance
Pour la manger cuite, Il suffit simplement de bien choisir le calibre.
Les calibres 0 et 1 conviennent pour une cuisson de l’huître ( les plus grosses). Les autres sont parfaites pour les manger crues.
Et les huîtres gratinées, vous connaissez ?
Facebook- recette de l'huître au four, à la crème normande et au cidre :
Le meilleur, c'est le muscle !
Pour le Chef normand Stéphane Levesque, il n'y a pas de doute : "Le muscle, c'est exactement la noix de la coquille Saint-Jacques! On n'aurait pas l'idée dans une coquille St Jacques, de jeter la noix, le meilleur. Tout le goût de l'huitre est concentré dans le muscle."
Voilà pourquoi les connaisseurs mangent l'huître au couteau et non à la fourchette, même celle dite "spéciale".
L’ostréiculture démarre véritablement vers 1880 à Saint-Vaast la Hougue et se fait à même le sol. L’activité connaît une expansion dans les années 1960 dans ce secteur, mais également sur la côte Ouest de la Manche et de la Baie des Veys (Calvados), avec une nouvelle technique d’élevage dite en “poches surélevées”. (Comité Régional de conchyliculture Normandie-Mer du Nord)
Publicité pour l'huître de Normandie :
L'huître normande est creuse
La production normande concerne essentiellement des huîtres creuses, originaires du Japon, après une maladie qui a décimé toute la production originelle, à la fin des anées 60.
La Normandie est la seule région française à présenter différents crus, 4 au total.
4 crus normands et des nuances
En fonction de la localisation, le"goût" change.
-Iodée et corsée
Sur la côte ouest du Cotentin jusqu'à Tatihou. Le plus vieux bassin normand. Très riches en plancton, "les parcs à huîtres sont exposés aux vents du large et aux puissants courants des marées. C’est le domaine de l’huître dite de pleine mer, caractérisée par son parfum iodé et son goût corsé."
Parfois, un goût de noisette quand elle est de Saint-Vaast-la-Hougue.
- La tonique
Près de Caen- Les savoureuses de la Côte de Nacre ont une saveur, dite "tonique". La production se trouve à l’extrémité Est d’Arromanches, sur le site ostréicole de Meuvaines-Asnelles, créé au début des années 1990. Bassin le plus jeune.
Les courants forts et riches auxquels elle est soumise lui confèrent un goût exceptionnel que les amateurs apprécient.
- chaire plus douce
Dans le Calvados, vers la baie des Veys (Utah Beach, Isigny-sur-Mer et Grandcamp-Maisy) la production reçoit en permanence l’eau de plusieurs rivières du bocage normand, ce qui lui garantit une chaire plus douce. elles sont caractérisées égalemant comme "croquantes".
Très appréciée pour les préparations culinaires chaudes.
- La spéciale, reine des médailles
Près de dieppe, au nord, l’huître de Veules-lès-Roses. La seule produite de l'ex haute- Normandie. C’est surtout sa forme qui change. Élevée en bas des falaises, elle est très secouée. Très appréciée, plusieurs fois médaillée.
Un IGP « Huître de Normandie » est en cours de création. Il devrait naître prochainement.
Des repères géographiques, des territoires différents de Normandie, donnent des huîtres de caractère :
"Sur 300 tonnes [d'huîtres], 120 sont expédiées au mois de décembre. En un mois on peut planter l’année", explique une employée à La Calvadosienne, à Meuvaines, dans le Calvados.
Bonne pour la santé ?
Elle est naturellement riche en vitaminesC. L’huître contient plus de vitamines (toutes vitamines confondues) que le poisson qui, lui-même, en offre plus que la viande.
On considère qu’au niveau protéique, une dizaine d’huîtres équivaut à un steak de 100 grammes. L’huître abonde en protéines de bonne qualité, pour peu de calories (- de 5%) et de matière grasse. (2 à 3 % uniquement).
Connue pour sa teneur importante en zinc et en iode, elle est généreuse en sélénium (aux vertus anti-oxydantes), en manganèse et en acide folique… Ce à quoi il faut ajouter le calcium, le magnésium, le potassium, le phosphore, le fluor et le cuivre.
(site du comité régional)
Pour briller dans les repas à Noël, retenez cette formule :
100 g d’huîtres = 8 huîtres = autant de calcium qu’un produit laitier = autant de magnésium qu’une tranche de pain complet= nos besoins journaliers en zinc et 2 fois plus de fer que la même quantité de viande