Les villages de Blangy-sur-Bresle, Clères, Etretat, Duclair en Seine-Maritime et de Bourg-Achard et Cormeilles dans l'Eure, pourront notamment en profiter. L'objectif est d'atteindre les 15.000 entrées par an.
Après six années d’interruption, le cinéma itinérant dans des communes rurales de Seine-Maritime ou de l’Eure va reprendre du service. Une société publique locale (SPL) “Ciné Seine“, relancera à la rentrée et sur de nouvelles bases ce service public d’accès à la culture. Il avait été stoppé en 2013 suite à la disparition de son opérateur associatif de l’époque “Ciné pour tous“, de la Fédération des Œuvres laïques du Havre. Les premières projections sont attendues en février 2017 à raison de une à deux soirées par mois pour la diffusion de deux films pour les communes adhérentes.
La SPL “Ciné Seine“ aujourd’hui encore sous la forme d’une association de préfiguration, sera officiellement constituée le 1er octobre. Elle regroupe d’ors et déjà les communes de Blangy-sur-Bresle, Clères, la Communauté de Communes Caux Estuaire, Cormeilles, Bourg-Achard, Criquetot-l’Esneval, Duclair, Etretat, Fauville-en-Caux et Saint-Saëns. Et « le projet est ouvert à de nouvelles communes candidates ou a celles qui étaient inscrites dans l’ancien circuit », explique Jean-Marc Vasse maire (LR) de Fauville-en-Caux et président de l’association Ciné Seine.
Des dotations de 150.000 euros bouclées
Une fois sur pied la SPL lancera une consultation de délégation de service public (DSP) pour choisir l’exploitant de cinéma. L’exploitant devra assurer, à ses risques et périls, la programmation et la tenue des séances dans chacune des communes selon un calendrier préétabli. Voilà pour la structure juridique.Côté logistique, les dotations pour l’achat de deux projecteurs numériques et d’une sonorisation pour un montant d’environ 150.000 € sont bouclées. La Région Normandie, les Départements de Seine-Maritime et de l’Eure ont donné leur accord pour le versement de subventions au projet par ailleurs financièrement soutenu par la réserve parlementaire de sénatrice de Seine-Maritime, présidente de la commission culture au Sénat, Catherine Morin-Dessailly (UDI).
Un tarif moyen de 4,20 euros la place
"Le cinéma est pour beaucoup le premier accès à la culture. Son retour dans nos communes va permettre cela avec des programmes variés et individualisés grâce au numérique", poursuit Jean-Marc Vasse.Le projet a également reçu le soutien du Centre National du Cinéma (CNC) qui a la main sur les lieux de diffusion. Le cinéma itinérant ne doit pas en effet venir faire de la concurrence aux cinémas existants dans un rayon de moins de quinze kilomètres. Sur la base d’un tarif moyen de 4,20 euros la place, l’objectif est d’atteindre les 15.000 entrées par an sur une dizaine de lieux de diffusion pour un total d’environ 400 séances à l’année.
L’ancien circuit itinérant a compté jusqu’à 18.000 entrées par an. Compte tenu de l’attractivité générée (offre variée et actualisée, cinéma en plein air, bandes annonces des communes adhérentes, etc) le coût pour les communes adhérentes sera modeste. "De l’ordre de 4.000 € par an pour 20 soirées soit l’équivalent de la location d’un seul spectacle pour une représentation unique", calcule le président.