Les 1150 chirurgiens-dentistes de Normandie en appellent au pouvoir public. Car si la crise sanitaire s'aggrave, ils craignent une contamination et une désorganisation des soins dentaires. Ils réclament des masques FPP2.
Dans la région, les 1150 chirurgiens dentistes tirent la sonnette d'alarme. Ils n'ont droit de traiter que les urgences et ils dénoncent les risques auxquels ils jugent être exposés.
Ils réclament des masques FFP2.
Les cabinets de dentistes souhaitent continuer à traiter les urgences mais ils veulent être protégés.
"Vendredi, dans un communiqué de presse du Ministère de la santé, on nous a classé au même niveau de risque que les masseurs kinesithérapeutes" explique Laurent Olive, Chirurgien dentiste et vice-président du Conseil régional de l'ordre des chirurgiens dentistes " le Ministere a même affirmé que nous pouvions nous contenter d'utiliser simplement des masques chirurgicaux".
"Ca c'est une affirmation totalement erronée" dénonce Laurent Olive, "les publications scientifiques sont formelles depuis des années. Dans le cas du Covid 19 ou de toute autre infection respiratoire virale, les chirurgiens dentistes se doivent de respecter les recommandations de la direction générale de la santé . Le 4 mars dernier, il était précisé qu'il était impératif de porter un masque FFP2 quand nous sommes en situation d'aérolisation. C'est à dire quand nous utilisons des matériels rotatifs, turbines ou autres, qui génèrent des aérosols. Nous sommes à 40 cm de la bouches de nos patients. "
Le dentiste estime qu'il est urgent que les cabinets de chirurgie dentaire soient dotés de masques FFP2 pour préserver le personnel et éviter une contamination massive.
"Nous savons que nous allons avoir un rôle à jouer dans cette crise sanitaire" ajoute Laurent Olive, " il est impératif que nous obtenions de l'Etat des masques FFP2, c'est la seule chose que nous demandons : ne pas continuer à travailler avec des masques chirurgicaux, reconnus comme insuffisants."Si cette contamination a lieu, les urgences dentaires ne pourront plus être effectuées en cabinet de ville. On va les envoyer en milieu hospitalier alors que les hôpitaux sont engorgés, complètement débordés et à juste titre. Et certains hôpitaux ne seront pas capables techniquemlent d'effectuer ces actes parce qu'ils n'ont pas la structure pour çà.