Malgré la récession actuelle, le trafic maritime et portuaire perdure. Au Havre, il a tout de même subi une forte baisse depuis le début d'année : -12,8%.
Pour assurer la continuité du service, les différentes entreprises de la place ont adapté leur rythme de travail. Exemple au remorquage.
A bord du remorqueur n°12 de la compagnie Boluda, les quatre hommes d'équipage ont changé leur rythme de travail pour diminuer les risques de contamination. Depuis le début du confinement, ils travaillent en 7/7, c'est à dire 7 jours de suite à bord, puis 7 jours de repos. Alors qu’habituellement, ils enchainent 24h de travail et 48h à la maison.
Le remorquage, comme le pilotage, le lamanage, la manutention des dockers, est indispensable pour permettre aux navires de venir en escale au Havre. Tous les acteurs se sont mis au diapason pour continuer l’activité du port. Une cellule de crise se réunit tous les jours pour tout coordonner et maintenir le trafic
on sent le ralentissement de l'activité. Les navires rouliers diminuent, et le pétrole se maintient.
Marc Pinczon du Sel, commandant de remorqueur
Mais depuis le début de l’année, le trafic général du port subit une baisse de 12,8% par rapport à l’an dernier. Pétrole et containers sont concernés. Et depuis la mi-mars, la chute s’accentue. Les navires peuvent toujours arriver 24/24, mais ils sont moins nombreux et moins remplis.reportage de Danilo Commodi, Karima Saïdi et Cécile Garzena