Un conseil de défense sanitaire s'est réunit ce mercredi 22 septembre sanitaire. Au programme : un allègement des contraintes sanitaires. La Normandie, région au taux d'incidence le plus bas et au taux de vaccination le plus haut, va voir les masques disparaitre des écoles.
Mise à jour 22 septembre 13 h :
A l'issue du conseil de défense sanitaire, le porte-aprole du gouvernement Gabriel a d'abord indiqué que que malgré "l'avancée considérable de la campagne vaccinnale" et l'embellie actuelle de la situation épidémique, "le virus nous a appris qu'il vaut mieux être trop prudent que pas assez", mentionnant la situation des outres-mer mais aussi huit départements de métropole dont le taux d'incidence est encore supérieur à 100.
Néanmoins, il a également annoncé une "adaptation territorialisée" des contraintes sanitaires. La principale mesure est la disparition de l'obligation du port du masque dans les écoles qui repassent en niveau 1 du protocole sanitaire. Cette mesure entrera en vigueur à partir du lundi 4 octobre et s'appliquera dans les départements où le taux d'incidence est inférieur à 50 cas pour 100 000 habitants. Selon le dernier point épidémiologique publié par l'ARS, les cinq départements normands sont concernés. "Les jauges qui s'appliquent dans certains établissements recevant du public seront levées dans ces mêmes départements", a ajouté le porte-parole du gouvernement, sans plus de précisions.
Concernant le pass sanitaire, "un outil très efficace", son adaptation est également à l'étude. "Elle tiendra compte du taux d'incidence et du taux de vaccination", a indiqué Gabriel Attal. Cet allègement interviendra ultérieurement. "Le pass sanitaire continue de s'appliquer dans les mêmes conditions qu'aujourd'hui".
Bientôt un retour à une vie "normale" ? Si le pass sanitaire va sans doute perdurer encore quelques mois - un projet de loi doit être présenté le 13 octobre pour le prolonger au-delà du 15 novembre - la porte d'un allègement des contraintes sanitaires semble s'entrouvrir depuis quelques jours. Jeudi dernier, le président de la république se disait prêt à "lever certaines contraintes"dans les "territoires où le virus circule moins vite".
Deux jours plus tard, dans les colonnes du Parisien, Olivier Véran estimait que "nous sommes clairement sur la bonne voie", même s'il est "trop tôt pour relâcher les mesures". Le ministre de la santé indiquait tout de même que "si la situation continuait de s'améliorer, nous pourrions alléger progressivement les restrictions, là où le virus circule le moins d'abord, puis partout sur le territoire". Un allègement qui "pourrait inclure le pass sanitaire".
"Adapter les règles à la situation locale"
Le lendemain, sur le plateau de BFM, Gabriel Attal, confirmait : "Il y a une réflexion sur la manière dont on peut adapter les règles, le pass sanitaire ou d'autres choses, à la situation locale et à l'évolution de la situation locale". Et le ministre d'indiquer que ces sujets figureraient à l'ordre du jour du prochain conseil de défense sanitaire, un conseil de défense qui a lieu ce mercredi 22 septembre.
Pass sanitaire : "Il y a une accalmie propice à la levée des mesures" dans une douzaine de régions, selon l'épidémiologiste Antoine Flahaulthttps://t.co/SgTktPR8Et pic.twitter.com/vnKUET5FjA
— franceinfo (@franceinfo) September 22, 2021
Traditionnellement organisés le mercredi, les conseils de défense interviennent juste après la publication des points épidémiologiques publiés chaque semaine par les Agence Régionale de Santé (ARS). Et en Normandie, les chiffres sont plutôt bons.
#COVID19
— ARS Normandie (@ars_normandie) September 21, 2021
En #Normandie :
?Le TI régional le plus bas
?Le taux de vaccination régional le plus haut au regard de la population éligible
?Mais le virus circule toujours : respectons les gestes barrières
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Dans tous les départements, le taux d'incidence continue de baisser de façon importante. Au 21 septembre, le taux d'incidence régionale est de 32,48 nouveaux cas pour 100 000 hab (contre 47,34 lors du dernier point de situation). "La Normandie reste ainsi la région française présentant le taux d’incidence le plus faible", indique l'Agence Régionale de Santé. De plus, les cinq départements normands "sont au-dessous du seuil d’alerte". Les taux d'incidence les plus faibles sont enregistrés dans l'ex Basse-Normandie (Orne, Manche-Calvados), tous sous la barre des 25 nouveaux cas pour 100 000 habitants.
Si le chef de l'Etat et les membres du gouvernement se sont bien gardés de communiquer une échéance quant à un possible allègement des contraintes sanitaires, Gabriel Attal aévoqué sur le plateau de BFM les critères qui pourraient être retenus. "Vous avez une trentaine de départements dont le taux d'incidence est en dessous de 50 pour 100 000 habitants : c'est très faible", soulignait ce dimanche le porte-parole du gouvernement, "Est-ce que dans un certain nombre de territoire on peut adapter les choses ? C'est ce qu'on va regarder." Dans ce cas de figure, les cinq départements normands figureraient en bonne position pour bénéficier en premier d'un éventuel allègement.
Première sur la vaccination
Outre son taux d'incidence, le plus bas en France, la Normandie figure sur la première place du podium en terme de vaccination. L'ARS y voit en quelque sorte une corrélation. "Cette situation fait écho au bon taux de vaccination des Normands, le meilleur en France au regard de la population éligible." 84,3 % des Normands ont reçu au moins une dose et 80,8 % sont complètement vaccinés. La région occupe égalemennt la première place pour la vaccination des jeunes : 69,4% des 12-17 ans ont reçu une première injection et 59 % sont complètement vaccinés.