La septième vague, portée par des sous-variants de la famille d’Omicron, déferle dans l’hexagone. Le seuil des 200 000 cas positifs enregistrés en 24 heures franchi hier, selon le ministre de la Santé. La région Normandie n’est évidemment pas épargnée : au 5 juillet, le taux d’incidence en Normandie, d’après le bilan de l’Agence régionale de Santé (ARS), s’établit à 890,4 cas pour 100 000 habitants, en augmentation de 50,8 % par rapport au précédent point de situation.
Cette recrudescence se poursuit dans tous les départements. La Seine-Maritime a enregistré une plus forte hausse de 57,6 % dans la région. Viennent ensuite l’Eure (+54 %), l’Orne (+51,4 %) et le Calvados (+47,1 %). C’est en Manche où le taux d’incidence est le plus faible (+37,5 %). Par contre, ce taux régional est inférieur à la moyenne nationale (1 141,1 pour 100 000 habitants avec une hausse de 55,2 %)
Plus d’hospitalisations
Par conséquent, le nombre d’hospitalisations lié à la septième vague est en hausse, avec 19 entrées en moyenne par jour, tandis que le rythme des entrées en réanimations reste inférieur à 1 entrée par jour. Au 4 juillet, 1 072 personnes sont hospitalisées pour le motif du Covid-19, dont 39 en réanimation. En outre, 80 % des nouvelles hospitalisations en Normandie concernent des personnes âgées de plus de 60 ans depuis début juin.
Dans ce contexte, les urgences ne peuvent pas recevoir tous les patients atteints du Covid-19 en raison du manque de personnel pendant l'été. Pour répondre aux besoins, la direction du groupement hospitalier Eure-Seine dans l’Eure, a annoncé que les urgences ne devraient pas fermer cet été. Ce dispositif spécial en partenariat avec l’Agence régionale de Santé, débute le 4 juillet et termine le 15 septembre.
Alors que les urgences ne fonctionnent traditionnellement qu’avec 50 % de leurs effectifs pendant l’été, cette période estivale s’annonce particulièrement compliquée face à la reprise de l’épidémie.
En vue de limiter la surcharge des urgences, l’ARS Normandie rappelle qu’avant de se déplacer aux urgences, il faut contacter le 15. Les médecins régulateurs sont à la disposition des appelants pour qu’ils puissent bénéficier directement d’une réponse médicale adaptée.
Comment se protéger du coronavirus face à ce grand retour du Covid ?
« Dans ce contexte de très forte circulation virale, le respect des gestes barrières est indispensable pour se protéger les autres, rappelle l’ARS, le port du masque est hautement recommandé et nécessaire dans les situations de grande promiscuité, dans les lieux clos et mal ventilés, comme les transports en communs, et en particulier en présence de personnes fragiles. Il est aussi recommandé pour les personnes les plus vulnérables. »
Et le port du masque reste toujours obligatoire dans les établissements de santé et médico-sociaux, ainsi que le passe sanitaire. Pour rappel, certaines personnes à haut risque de développer une forme grave du Covid-19 peuvent recevoir gratuitement des masques FFP2, sur prescription médicale.
Aérer régulièrement, se laver souvent les mains, utiliser du gel hydroalcoolique sont toujours efficaces afin de prévenir la diffusion des virus.
Pour les personnes qui sont cas contact, ou présentent des symptômes, un test reste indispensable nécessaire pour se protéger, ainsi protéger les autres. Si le test est positif, il faut s’isoler immédiatement.
La Normandie se mobilise pour la vaccination et la campagne de rappel
Alors qu’une remontée du taux de l’incidence constatée dans la région, la campagne de vaccination se poursuit en Normandie et notamment en termes de rappel vaccinal. La deuxième dose de rappel est accessible sans délai pour l’ensemble des personnes âgées de 60 ans et plus. Les personnes de 80 ans et plus, les résidents d’Ehpad et d’USLD (Unité de soins de longue durée) quel que soit leur âge, ainsi que pour les personnes immunodéprimées, sont invitées à recevoir la quatrième dose à partir de trois mois après la dernière injection. Elle est également pour les personnes âgées de 60 à 79 ans dès 6 mois après l’injection du premier rappel.
« Au fil des mois, l’efficacité des vaccins diminue légèrement tant que l’organisme n’est pas stimulé par la rencontre avec le virus, » poursuit l’ARS.
Pour faciliter l’accès des plus fragiles en Normandie, certains dispositifs sont mis en place, tel que la vaccination à domicile est accessible aux handicapés et à d’autres personnes ayant des difficultés à se déplacer.
Des opérations d’« aller-vers » à destination du grand public sont disponibles en Calvados, Orne et Seine-Maritime. Cependant, pas d’opération en cours dans les deux départements : l’Eure et la Manche.
La vaccination est ouverte à l’ensemble des enfants de 5 à 11 ans depuis le 22 décembre 2021. La vaccination est à la disposition en établissement pour les enfants hospitaliers, en centre de vaccination ou en cabinet de ville.