Crise au Stade Malherbe: salariés, amateurs et anciens du club unis derrière Jean-François Fortin

Le président du Stade Malherbe de Caen a lancé mercredi dernier un ultimatum aux actionnaires du club. Il menace de démissionner s'il n'obtient pas gain de cause. En attendant l'épilogue de cette affaire, il engrange les soutiens.

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"Je ne pense pas pouvoir demeurer président dans un système qui ne me convient pas." Le 25 avril dernier, à l'issue du match Caen-Toulouse, Jean-François Fortin donnait une conférence de presse exceptionnelle pour lancer sur la place publique un ultimatum au conseil de surveillance du club.

La veille, le président en exercice depuis 15 ans n'avait pas obtenu gain de cause: son projet de devenir actionnaire majoritaire avec le soutien de Pierre-Antoine Capton, un riche producteur de télévision prêt à investir 6 millions d'euros, avait été rejeté. Pour Jean-François Fortin, c'est l'avenir du Stade Malherbe qui est en jeu. Et de réclamer la tenue d'une assemblée générale extraordinaire du club dans les plus brefs délais (sans attendre le mois de septembre) pour trancher définitivement. 



En attendant cette réunion fatidique, Jean-François Fortin engrange au fil des jours les soutiens. Ce sont d'abord les salariés du club qui sont montés au créneau via un communiqué. Dans un premier temps, les personnels volent au secours du directeur général du stade Malherbe de Caen, Xavier Gravelaine, injustement qualifié selon eux de "dictateur" par un membre du Conseil d'administration dans les colonnes de nos confrères de l'Equipe. Avant de dresser un portrait élogieux de l'actuel président du club. "Nous lui devons beaucoup. Bien plus qu'aux actionnaires qui veulent l'écarter. Ces actionnaires qui ne connaissent ni nos prénoms, ni nos fonctions, ni notre quotidien, car cela ne semble pas les intéresser".

L'association du Stade Malherbe de Caen, qui gère le secteur amateur du club, a elle aussi pris la parole ce vendredi pour apporter son soutien à l'équipe dirigeante en place. "Nous avons approuvé et encouragé le projet 2015/2020 du Stade Malherbe initié par Jean-François Fortin et Xavier Gravelaine qui permet la montée en puissance du club tant sportive que financière. Nous ne comprenons pas la volonté de certains actionnaires de vouloir casser cette dynamique", indique le communiqué diffusé ce 27 avril. Et l'association de réitérer son soutien "à l'unanimité" au projet porté par le duo Fortin-Gravelaine.



Dernier soutien en date pour Jean-François Fortin celui des anciens du club. Comme le rapportent ce samedi matin nos confrères de Ouest-France, l'Amicale des Anciens du Stade Malherbe Caennais s'est elle aussi fendue d'un communiqué pour "renouveler confiance, soutien et respect" à l'actuel président du club qui reste, selon eux, "le dirigeant capable d’amener le Stade Malherbe vers un statut plus ambitieux que celui qui le confine actuellement aux premières places de L2 ou aux dernières de L1".

En parallèle de cette guerre "politique" en coulisses, le Stade Malherbe doit gérer un combat "sportif" sur le terrain. Actuellement 15e au classement général de ligue 1 et "en panne" de victoire depuis début mars, le club normand se déplace ce samedi soir à Troyes, à quatre journées de la fin du championnat qui s'annonce tendue avec des poids-lourds dans la dernière ligne droite: Nice, Monaco et pour finir le PSG, déjà sacré champion de France cette saison..

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