La côte normande et ses si jolies stations balnéaires… Ses plages de sable ou de galets… Mais que se passe-t-il dans ces villages lorsque vient l’hiver et que les vacanciers sont partis ? Plein de choses ! Parce que le « hors saison » n’est pas synonyme de morte saison. Voici 5 informations à retenir de notre débadoc consacré aux stations touristiques normandes hors saison, présenté par Antoine Oricelli.
- Il n’y a plus de saison !
On constate vraiment depuis plusieurs années un étalement de l’activité touristique qui commence maintenant dès les vacances de février jusqu’aux vacances de la Toussaint.
Marie-Gabrielle Varillon, directrice adjointe du comité du tourisme de Normandie
Et Marie-Gabrielle Varillon, directrice adjointe du comité du tourisme de Normandie de continuer : "Autrefois, on avait bien sûr un pic en juillet-août, mais on constatait un redémarrage à partir de Pâques seulement, jusqu’à l’arrière-saison en septembre."
- Ici, c’est (près de) Paris
40% de nos nuitées touristiques françaises proviennent de l’Ile de France. La Normandie se distingue des autres régions françaises par ce fait.
Marie-Gabrielle Varillon, directrice adjointe du comité du tourisme de Normandie
Elle précise : "Et aussi, historiquement, la Normandie est une région de résidences secondaires. 80% des lits touristiques en Normandie sont des lits en résidence secondaire. C’est une proportion énorme. Tout ça favorise les courts séjours et les petits sauts de puce justement parce qu’on est tout près, de la part d’une population qui a un besoin énorme d’aller prendre un peu l’air et s’oxygéner.
C’est extrêmement bénéfique pour l’économie normande. Notre situation géographique fait que l’on bénéficie de ce tourisme à l’année. Beaucoup de prestataires, commerçants, professionnels vivent à l’année grâce à cette activité constante."
D'ailleurs, avec la crise sanitaire et l'essor du télétravail, de nombreux Parisiens ont acheté en Normandie et les pics de fréquentation de la SNCF se sont même décalés du vendredi au jeudi et du dimanche au lundi.
- L’importance des séjours d’entreprises
On a la chance d’avoir un très beau complexe hôtelier qui accueille chaque année environ 300 séminaires. C’est un vrai plus pour la destination parce que ces gens viennent pour travailler mais aussi pour consommer de l’offre touristique.
Natacha Morel, directrice de l’office du tourisme de Forges-les-Eaux
Natacha Morel, directrice de l’office du tourisme de Forges-les-Eaux, précise les avantages de ce tourisme à l'année : "Ca génère beaucoup d’emplois sur la commune. Presque 450 emplois pour 4200 habitants, juste pour le groupe Partouche qui exploite le domaine de Forges (casino, spa, salles de séminaire, plusieurs restaurants et plusieurs hôtels). C’est une offre séminaire complète qui est proposée."
"En plus, on est à 1h30 de Paris… L’idée c’est de pouvoir associer le travail et la détente en pleine nature, dans un environnement préservé. On ne veut pas construire plein de complexes hôteliers. On chouchoute nos prestataires qui ouvrent des gîtes, des chambres d’hôtes parce que ça fait partie d’un tourisme raisonné, de qualité."
- Il y a de la place pour tout le monde
Yport, c'est un ancien village de pêcheurs. Une charmante cité balnéaire coincée entre Fécamp et Etretat. Dur pour le tourisme local d'être situé entre deux géants ? Pas forcément... pour Faïza Argentin-Belaïd, restauratrice à Yport : "On en profite. Au bout d’un moment, Etretat ça sature, ça déborde. A 14h, les gens n’ont toujours pas trouvé de place pour stationner, ils n’ont pas réussi à entrer dans le centre-ville, ils n’ont toujours pas mangé. Et donc généralement, « la vague étretataise » arrive vers 14h – 14h15 à Yport pour manger."
On a deux heures de pointe : la première vague avec le tourisme yportais vers 12h - 12h30. Et la deuxième vague étretataise à 14h15 – 14h30. Je garde d'ailleurs toujours quelques tables quand on est complet, si je vois qu’il fait très beau à Etretat.
Faïza Argentin-Belaïd, restauratrice à Yport
- De l’importance de renouveler l’offre
Olivier Robaëy, directeur du centre régional de nautisme de Granville : « Le longe-côte, le wingfoil… il faut toujours se remettre en question, innover, développer de nouvelles activités."
"C’est ce qui fait l’attractivité de notre structure : répondre à la demande. Dès le mois de septembre, on est déjà en train de réfléchir à ce qu’on va proposer les années futures."
"La Normandie hors saison", c'est un débadoc à découvrir jeudi 14 avril 2022 à 23h50 sur France 3 Normandie.
Rediffusion le 26 avril à 9h50.
Et à revoir en replay ici, dès le 16 avril.