La ministre des Solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé mercredi 17 juillet l'évolution des conditions d'accés au don du sang pour les homosexuels, d'ici février 2020. La période d'abstinence demandée pour être donneur sera dorénavant de 4 mois au lieu de 12.
C'était une promesse d'Agnès Buzyn de faire évoluer les critères qui permettent aux hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, de donner leur sang.
En 1983 les homosexuels avaient été exclus du don, pour se prémunir contre l'épidémie du sida.
Depuis juillet 2016, les homosexuels étaient à nouveau autorisés à donner leur sang s'ils n'avaient pas eu de relation sexuelle les 12 derniers mois.
Ce délai sera réduit à 4 mois, y compris pour les homosexuels n'ayant eu qu'un seul partenaire pendant cette période.
Si des éléments "scientifiques, objectifs et indépendants" ont orienté favorablement les nouveaux critères, des associations et des députés s'étaient émus depuis longtemps de cette hypocrisie.
En juin, plusieurs associations de défense des droits des homosexuels avaient porté plainte contre la France auprès de la Commission Européenne, pour discrimation.
Agnès Buzyn s'est également engagée à ce que l'orientation sexuelle du donneur ne soit plus un critère sélectif.
Chaque année 1,7 million de personnes donnent leur sang, pour 1 million de receveurs en moyenne.
Pour maintenir ce niveau, il convient de recruter par an près de 170 000 nouveaux donneurs.