La ministre du Travail, Élisabeth Borne, a indiqué dimanche qu'elle "ne serait pas tête de liste" aux prochaines élections régionales en Normandie, en expliquant qu'une telle position ne serait "pas compatible" avec ses fonctions au gouvernement.
"Être tête de liste n'est pas compatible avec les fonctions que j'occupe. Je pense que les Français ne comprendraient pas. Donc je ne serai pas tête de liste", a déclaré Elisabeth Borne lors du "Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos".
"Je n'ai pas caché que j'étais intéressée par un mandat local parce que je pense que c'est très complémentaire aussi de l'action qu'on peut mener au niveau national", mais "je fais aussi partie des ministres qui sont en première ligne dans la crise" liée au Covid-19, a expliqué la Ministre du Travail.
Il faudra voir comment je peux m'impliquer dans cette campagne
Elisabeth Borne a ajouté qu'elle allait "continuer à discuter avec le mouvement". Il s'agira de "voir comment je peux m'impliquer dans cette campagne", "quelle place je peux prendre", car "c'est quelque chose qui me tient à coeur", mais "la priorité, c'est l'action que je mène à la tête du ministère du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion", a-t-elle souligné.
Des réformes à porter
Alors qu'on lui demandait si le président Emmanuel Macron "pourrait ne pas être candidat en 2022" à l'élection présidentielle, la ministre a répondu: "Je crois que ce n'est pas du tout dans son tempérament (...). Il a des réformes qu'il a portées, il a aussi de nombreuses réformes qu'on veut continuer à porter (...) pour transformer notre pays dans l'intérêt de tous les Français".
Concernant la crise, Elisabeth Borne a estimé qu'"on peut avoir confiance dans la capacité de rebond de notre économie".
"Au troisième trimestre, on a eu la plus forte croissance de la zone euro, 18,7%", et "toute une partie de notre économie fonctionne à peu près normalement", à côté des "10 à 15%" qui sont "durablement affectés par la crise sanitaire", a-t-elle noté.
"Le plan "Un jeune, une solution" qu'on a mis en place marche bien", a-t-elle jugé. "Il y a eu près d'un million d'embauches de jeunes sur les mois d'août, septembre, octobre, en CDD de plus de trois mois ou en CDI", et "l'apprentissage marche très bien", alors qu'"on est en train de battre tous les records, avec plus de 420 000 apprentis", a-t-elle dit.