De la sixième à la troisième, tous les élèves de collège reprennent le collège ce 3 mai en Normandie. Dans les lycées, les demi-jauges sont imposées. Les primaires ont déjà repris avec 45 fermetures de classes dès la première semaine pour un ou plusieurs cas de Covid confirmés.
Après les annonces présidentielles et les fuites qui ont précédées, on en perd un peu son latin. Quid de cette rentrée dans le secondaire dans la région?
Rentrée en présentiel pour tout le collège
C'est une donnée qui a semé un peu la confusion ces derniers jours : il n' y aura pas de demi-jauge, ce 3 mai, pour les élèves de quatrième et troisième en Normandie. Seuls les 15 départements les plus touchés par l'épidémie de Covid en France sont concernés et la Normandie n'est pas dedans.
Nous avons demandé la confirmation au ministère et c'est donc une rentrée pour tous les élèves de collège en présentiel qui s'organise pour ce lundi 3 mai en Normandie, de la sixième à la troisième. En revanche, tous les élèves de lycée seront en demi-jauges.
Les principaux communiquent via Pronote avec tous les élèves en cette veille de rentrée et les choses se précisent.
Ainsi de nouvelles règles sont édictées : comme dans les écoles, au premier cas de covid confirmé dans une classe de collège ou de lycée, c'est l'ensemble de la classe qui est fermé et les élèves isolés à la maison, avec des cours en distanciel.
Il y a aussi des changements dans les cours d'EPS : pour ceux qui avaient repris la piscine ou le basket, au collège, sachez que c'est à nouveau interdit. Les séances se dérouleront exclusivement en extérieur. Une situation que les adolescents ont déjà connu ces derniers mois. C'est donc le retour des courses d'orientation et des longues séances d'athlétisme en blouson, sans passer par les vestiaires.
Au lycée: une semaine sur deux
Alors que les cours en distanciel sont déjà légion pour beaucoup depuis de longues semaines, et bien ça va continuer encore un peu. Les élèves de lycée vont voir tous leurs établissements basculer dans le principe de demi-jauge. C'est une mesure nationale, pour tous. Pas d'exception, en Normandie aussi. Et c'est un principe qui vaut de la seconde à la terminale.
En primaire : on garde les masques et on ferme la classe au premier cas
Les petits élèves du primaire et de maternelle ont déjà retrouvé le chemin de l'école la semaine dernière. Le bilan sanitaire de cette première semaine d'école n'est pas très encourageant : il n'y a pas beaucoup d'évolution, les chiffres de fermeture sont assez proches de ceux du 26 mars, avant le troisième confinement.
Ainsi cette semaine en Normandie : 45 classes sont fermées au bout de la première semaine de cours, dont deux maternelles.
Soit dans le détail des situations qui ont conduit à la fermeture de deux écoles : une dans l'Eure et l'autre dans la Seine-Maritime et 8 classes dans l'Eure, 5 dans le Calvados, 2 dans la Manche, 3 dans l'Orne et 27 en Seine-Maritime.
Ces classes concernent uniquement les maternelles et les primaires.
69 élèves ont donc été testés positifs cette semaine et 7 personnels.
A titre de comparaison, le 26 mars dernier, l'Académie comptait 72 fermetures de classes mais sur l'ensemble des établissements, collèges et lycées en plus. La Seine-Maritime était déjà le département le plus touché.
Des tests salivaires encore limités
Des résultats qui ne sont pas la conséquence d'un dépistage massif. En effet, il y a très peu de "brigades" santé du rectorat qui sont déployées et il n'y a aucun dépistage systématique dans les écoles. "On les déploie quand il y a des cas suspects signalés ou un territoire plus touché en concertation avec l'Agence Régionale de Santé", précise t-on au Rectorat.
Pour casser les chaînes de contamination, le dépistage va être essentiel dans les semaines à venir. L'ensemble des tests déployés ne sont pas utilisés. Certains se refusent encore au dépistage. Sur 1307 tests salivaires proposés par l'Académie du 15 au 19 mars, seuls 8203 ont été utilisés.
On ne peut que se réjouir de la reprise des cours, malgré les inquiétudes sanitaires. Nous regrettons quand même que les enseignants ne soient pas prioritaires dans la vaccination, pour toutes les catégories d'âge, comme les professionnels de santé. Et puis nous sommes inquiets, quand on voit le nombre de classes fermées, sur les remplacements. Pas certain du tout qu'il y ait assez de recrutement et on va se retrouver avec des enfants et des parents dans la difficulté, sans école.
Ainsi, les parents de l'école Vlaminck, de Verneuil d'Avre et d'Iton dans l'Eure, ont reçu ce 28 avril un courrier de l'école pour les informer de la fermeture immédiate de la classe pour cause de plusieurs cas de Covid confirmés, moins de 72 heures après la rentrée.
Un courrier qui leur sert de faire-valoir pour une demande d'absence du chômage partiel ou un arrêt de travail. Mais ça n'est pas toujours si simple, face à son employeur.
Dans tous les établissements scolaires, de la maternelle au lycée, les classes seront fermées au premier cas de Covid confirmé par un test PCR. Une situation qui ira de paire avec le bilan sanitaire de la région, le 28 avril dernier, le taux d'incidence fléchissait un peu mais restait relativement élevé, à 295.