Coronavirus - Emission spéciale Ensemble c'est mieux : ce qu'il faut en retenir

Emission spéciale coronavirus ce mardi 10 mars dans "Ensemble c'est mieux". Patrice Gascoin fait l'état des lieux de l'épidémie en Normandie avec ses invités. Une occasion de rappeler les préconisations de prévention.

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Les cas de malades souffrant du coronavirus se multiplient en Normandie comme partout en France.
Toute l'équipe de Ensemble c'est mieux s'est mobilisée pour faire le point sur la maladie en Normandie. Ce mardi 10 mars 2020, Patrice Gascoin, Anatolie Bos et Olivier Couvreur sont entourés de

  • Christine Gardel, Directrice de l'ARS (Agence Régionale de Santé) Normandie
  • Astrid Vabret, Chef du service de virologie au CHU de Caen
  • Pierre-Yves Queinnec, Pharmacien
  • Christine Gavini-Chevet, Rectrice de la région académique Normandie
  • Grégory Szwarc, Médecin urgentiste
Emmission spéciale Ensemble c'est mieux - Normandie sur l'épidémie de coronavirus. Etat des lex au 10 mars 2020, préconisations et conseils. Invités : Christine Gardel, Directrice de l'ARS (Agence Régionale de Santé) Normandie ; Astrid Vabret, Chef du service de virologie au CHU de Caen ; Pierre-Yves Queinnec, Pharmacien ; Christine Gavini-Chevet, Rectrice de la région académique Normandie ; Grégory Szwarc, Médecin urgentiste ©France 3 Normandie

La situation évolue et de nouveaux cas sont déclarés d'heure en heure dans la région
 

La Normandie s'organise pour lutter contre le COVID19


Si ce mardi l'attention se focalise sur Biéville-Beuville, près de Caen, ou 6 nouveaux cas ont été déclarés, c'est bien l'ensemble de la Normandie qui se mobilise, "Il n'y a pas de différentiation départementale" précise Christine Gardel, Directrice de l'ARS. Cependant, des différentiations pourraient intervenir une fois que l'origine de la contamination sera identifiée. Mais un confinement pour tous à domicile n'est pas à l'ordre du jour.
 

Ce sont les patients malades qui doivent rester à domicile.
Christine Gardel, Directrice de l'ARS


Faut-il avoir peur de cette épidémie de coronavirus ?

Sans dire qu'il faut avoir peur du #COVID19, Astrid Vabret, Chef du service de virologie au CHU de Caen, reste prudente : "il y a de nombreuses comparaisons avec la grippe, mais la différence, c'est que c'est un virus émergent, dont on ne connait pas bien l'évolution et qui a surtout la capacité d'infecter un grand nombre de sujets (..) Il faut se méfier des chiffres [qui circulent] car tout dépend du nombre d'infectés". Et au contraire de la grippe pour laquelle il y a des vaccins et des antiviraux qui atténuent la diffusion du virus, pour la virologue, "il faut éviter la diffusion car plus on aura de cas, plus ce sera difficile à gérer". Et si un vaccin est trouvé, il sera trop tard pour l'épidémie actuelle. Il servira pour les vagues suivantes. 
 

Non ! on n'est pas protégé si on a eu la grippe.
Astrid Vabret, Chef du service de virologie au CHU de Caen


Les médecins et pharmaciens sur la brèche


Que ce soit le Centre 15, SOS médecins ou les praticiens de ville, tous les médecins et pharmaciens sont très sérieusement impactés. Ce sont avant tout des demandes d'informations auxquelles il faut répondre. Parmi celles-ci il y a la question de l'efficacité de l'immuno-protection ou du vaccin contre la grippe. Astrid Vabret est claire : la grippe et le coronavirus sont différents, Non ! on n'est pas protégé si on a eu la grippe. La protection est spécifique au virus contre lequel on est infecté."
Sur cette thématique de la contagion, il faut bien dissocier deux notions précise Astrid Vabret, virologue : la période l'incubation et la période de contagiosité : le délai d'incubation est le temps qui sépare la contamination - qui est indolore - et le début des signes cliniques, quand il y en a. Cette période dure de deux à 12 jours, c'est pour cela que 14 jours suffisent pour la quarantaine/quatorzaine. (...) on est contagieux avant le début des signes jusqu'à la guérison.

Les interrogations portent moins sur les mesures de protection que l'on peut adopter pour préserver les autres que sur les risques que l'on encourt dans la vie courante, remarque Gregory Szwarc, médecin urgentiste.
 

Le délai d'incubation est le temps qui sépare la contamination - qui est indolore - et le début des signes cliniques, quand il y en a. Cette période dure de deux à 12 jours, c'est pour cela que 14 jours suffisent pour la quarantaine/quatorzaine. (...) on est contagieux avant le début des signes jusqu'à la guérison.
Astrid Vabret, Chef du service de virologie au CHU de Caen


La télémédecine, déjà expérimentée en Normandie, va encore plus se développer dans les prochains jours et prochaines semaines.
 
 
 

Vers le stade 3 ?

Personne ne sait pour l'instant si le stade 3 va être décrété, la décision relève du gouvernement. Deux écoles sont actuellement fermées en Normandie dont l'une va réouvrir jeudi.
 
"Les professeurs sont extrêmement courageux et pleins de sang froid face à l'épidémie" témoigne Christine Gavini-Chevet, Rectrice de la région académique Normandie. En cas de fermeture, il y a un dispositif de continuité pédagogique : "Soit les professeurs alimentent d'eux-mêmes les élèves en devoirs, en travaux, en exercices à travers les moyens numériques mis en place dans les écoles ou bien par des moyens traditionnels comme des photocopies". 

En ce qui concerne l'interdiction de regroupement de 1 000 personnes, les établissements scolaires de Normandie ne sont pas concernés. Soit parce que dans les lycées à aucun moment les élèves ne sont confinés en un seul lieu fermé, soit parce qu'il y a eu dédoublement des effectifs (1 amphi concerné dans une université).
 
Concernant les enfants, Astrid Vabret, Chef du service de virologie au CHU de Caen se veut rassurante : les enfant "sont infectés comme les autres mais ne présentent pas de signes de sévérité. (...) Pour l'instant, il n'y a pas de forme grave décrite chez les enfants". Il faut cependant rester vigilant pour ceux qui présentent une fragilité.

Les enfant "sont infectés comme les autres mais ne présentent pas de signes de sévérité. (...) Pour l'instant, il n'y a pas de forme grave décrite chez les enfants" 
Astrid Vabret, Chef du service de virologie au CHU de Caen


 

A l'inverse des enfants, les personnes agées - à partir de 75 ans - doivent être préservées des contacts. A fortiori si elles vivent en Ehpad. Ainsi, il faut tenir à distance les enfants de leurs grand-parents pour encore un bon moment. 
Et pour les femmes enceintes ? la virologue indique qu' "Une étude montre qu'il n'y a pas de transmission au bébé quand il est encore dans le ventre. (...) Il n'y a pas de risque de transmission par l'allaitement mais un risque de transmission par voies respiratoires".  


Et le devoir citoyen d'aller voter ?


Autre sujet de préoccupation dans cette période de pré-élections municipales : faut-il aller voter ce dimanche 15 mars ? Y a-t-il un risque sanitaire ? 
En ce qui concerne les personnes qui ont été "personne contact" ou à qui on a demandé de rester chez elles, il faut envisager le vote par procuration. Mais pour les autres, qui n'ont pas à subir de quatorzaine, elles peuvent aller voter normalement, répond Christine Gardel, Directrice de l'ARS (Agence Régionale de Santé) Normandie.
  

Pour les personnes qui n'ont pas à subir de quatorzaine, elles peuvent aller voter normalement.
Christine Gardel, Directrice de l'ARS (Agence Régionale de Santé) Normandie.

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