Le consortium en charge du parc éolien de Fécamp a confirmé ce mardi 2 mai la commande et la maintenance de 71 éoliennes auprès de Siemens-Gamesa. Le leader mondial de l'éolien en mer va donc commencer dans les prochaines semaines la construction de son usine havraise.
Le vent est parfois porteur de bonnes nouvelles.
Au Havre, les travaux de l'usine qui fabriquera pales et nacelles d'éoliennes vont débuter dans le courant de l'été, avec à terme quelque 750 emplois -directs et indirects- dans une filière en pleine expansion.
Voilà de quoi réjouir les acteurs du secteur des énergies renouvelables après ces mois de ralentissement de l'activité économique.
Des semaines d'arrêt qui n'ont pourtant pas retardé l'ambitieux projet de
Siemens Gamesa Renewable Energy, de commencer sa production d'éoliennes fin 2021 début 2022.
Première mondiale au Havre
Cette future usine implantée sur un site de 36 hectares sur le Port du Havre sera le plus gros projet industriel de l’histoire des énergies renouvelables en France.Pales et nacelles des éoliennes de Siemens-Gamesa seront fabriquées au sein d'un même bâtiment, puis assemblées à Cherbourg avant d'être installées à Fécamp.
Ces éoliennes ont vocation à servir le marché français en priorité mais aussi l'export.
C'et une première mondiale une usine éolienne dans laquelle on construit à la fois les nacelles et les pales, ça ne se fait nulle part ailleurs au monde. Ce sera au Havre que l'on verra les composants principaux d'une éolienne sous le même toit.
Filippo Cimitan, PDG France Siemens Gamesa Renewable Energy
C'est une filiale de Vinci Construction, GTM Normandie-Centre, qui a été choisi pour construire l'usine havraise. Le chantier pourra employer jusqu'à 400 personnes.
Le port du Havre s'est également engagé à hauteur de 123 millions d'euros, notamment pour préparer les quais à recevoir de lourdes charges.
Le parc éolien en mer de Fécamp
Le consortium qui gère le parc éolien de Fécamp -EDF Renouvelables, Enbridge et wdp- a donc finalisé son financement le dernier week-end de mai, et annoncé le lancement du chantier.Situé entre 13 et 22 kilomètres au large des côtes de Fécamp, le parc éolien maritime aura une capacité de 500 MW, soit l'équivalent de la consommation annuelle en électricité de 770 000 personnes. Il sera donc en capacité de couvrir plus de 60% des habitants de Seine-Maritime.
Le chantier mobilisera plus de 1400 emplois locaux, dont une centaine pour assurer de façon pérenne la maintenance des installations dans le port de Fécamp.
Le tout pour un investissement et un coût total estimé à 2 milliards d'euros.
EDF Renouvelables aura également la charge du parc éolien de Saint-Nazaire en loire Atlantique, mais surtout de Courseulles sur mer dans le Calvados.
La région Normandie est paticulièrement florissante dans le domaine deOn a une base d'assemblage à Cherbourg qui nous permet d'assembler tous les équipements d'une éolienne. Cette base servira aussi au projet de Courseulles sur mer qui est un autre projet éolien du groupe, et qui doit être lancé d'ici la fin de cette année. Cédric Le Bousse, Directeur Energies Marines EDF Renouvelables
l’éolien en mer et des énergies renouvelables, puisqu’elle accueille déjà trois projets de
parcs au large de ses côtes : Fécamp, Courseulles-sur-mer et Dieppe Le Tréport.
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EDF Renouvelables estime que son projet s'appuie sur une large concertation des acteurs locaux -collectivités territoriales, Etat, associations de riverains-, et qu'il a été conduit en lien étroit avec les associations locales de protection de l'environnement.
Les pêcheurs restent cependant inquiets, et s'interrogent toujours sur la cohabitation de l'éolien offshore et de la pratique de leurs activités.