Alors que le nouveau tracé du TER Caen-Rennes vers Granville a provoqué, ce 9 décembre 2018, la fermeture des gares de Carantilly-Marigny et Pont-Hebert, il est question, à l'origine, d'une étude, réalisée à partir du bornage des téléphones des usagers. Vrai ou Faux ?
Nos mobiles laissent des traces, on le sait mais on ne réalise pas souvent à quel point !
Ainsi, dans le respect des lois sur la vie privée, oui, il est possible de demander "le traçage", c'est à dire le déplacement des téléphones mobiles, sans donner ni l'identité, ni les numéros de téléphones.
VRAI - Son nom : Normandoscopie
En tous les cas, l'innovante enquête appelée "Normandoscopie", le prouve. Et les élus de la Région se sont basés sur les résultats de cette enquête commandée en partenariat avec la SNCF (en 2016) pour décider de l'avenir de certaines gares.
A la lecture des cartes établies avec les téléphones qui bornent une ou plusieurs fois par semaine au même endroit, on identifie alors les "gares" et les "lignes " fréquentées.
Dans le document "public" publié. Impossible de retrouver la carte établi pour le ferroviaire. Il y figure seulement la carte ci-dessous qui montrent les flux en Normandie :
Autre Document trouvé dans ce rapport Normandosopie :
les flux depuis le Havre communiqué par le bornage des téléphones : flux hebdomadaire en mars 2016
L’analyse de plus de 2 millions de traces mobiles
Le document indique en préambule l'analyse de plus de "2 millions de traces mobiles sur une période de 6 semaines représentatives de l’année". Le déplacement des normands a donc été passé à la loupe, au cours de l'année 2016, voire 2015.
Dans son supplément Région MAG de Juin 2018, l'exécutif régional explique : "Unique en France à l’échelle régionale, l’étude Normandoscopie a permis de (re)découvrir les besoins et les pratiques de mobilité des Normands et des visiteurs (...) avec l’analyse des traces mobiles, sur une période de 6 semaines représentatives de l’année, l’analyse des données billettiques pour les années 2015 et 2016 ; et l’identification des potentiels de marché captables grâce à l’évaluation de la performance des dessertes existantes. "
Des petites gares fermées en Seine-Maritime, dans la Manche, l'Eure et l'Orne car peu de téléphones "bornent"
On a déjà entendu Hervé Morin parler de cette étude quand il évoque l'avenir de la Ligne TER Caen- Le Mans- Tours. Mais en cette fin d'année 2018,
elle revient dans l'actualité avec la suppression de deux arrêts dans la Manche, ce 9 décembre :
"les gares de Carantilly-Marigny et Pont-Hebert, refaites à neuf il y a peu de temps ne seront plus desservie, comme en Seine-Maritime les gares de Bolbec-Nointot, Virville, Foucart-Alvimare.
Fin 2019, d’autres sont annoncés comme Glos-Monfort dans l’Eure, le Merlerault et Sainte-Gauburge dans l’Orne...", avertit le syndicat Sud Rail.