400 euros au lieu de 250 pour les poubelles : « Trop c’est trop ! »

Une partie des habitants de la Communauté de Communes du Roumois Seine (Eure) refusent l’augmentation de la taxe d’ordures ménagères. Ils ont mis en ligne une pétition.

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En septembre, c’est la rentrée mais c’est aussi la période de réception des taxes pour les propriétaires. En même temps que la taxe foncière, les habitants reçoivent en ce moment leur taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).

Une taxe pour les ordures ménagères trop chère ?

Les deux impôts sont liés. “La TEOM est calculée sur la même base que la taxe foncière, c’est-à-dire la moitié de la valeur locative cadastrale”, détaille la Direction de l’information légale et administrative (Dila). En 2023, les deux taxes ont fortement augmenté. C’est le cas pour la communauté de communes de Roumois Seine (Eure) qui regroupe 40 villes et villages.

Un habitant d’une de ces communes nous a fait part de son étonnement : "ils ont mis en place une taxe incitative pour le tri (TEOMI). C’est-à-dire que vous payerez une part fixe puis une variable en fonction des levées de poubelles. Pour ma part, en 2023 je paye pour les ordures ménagères 245 euros mais avec cette nouvelle taxe je paierai (si je mets ma poubelle des déchets domestiques 2 fois par mois) 400 euros. C'est inadmissible, injuste et injustifié surtout dans cette période inflationniste" explique Steeve Cheval.

Une pétition en ligne

Face à cette augmentation, une pétition a été mise en ligne pour refuser cette nouvelle taxe. À ce jour, 1 811 personnes l’ont signée. Parmi les arguments, on peut lire une crainte d'"un grand nombre d'incivilités, telles que le dépôt sauvage des déchets. Au lieu de favoriser une participation active à la réduction des déchets, cette mesure risque d'inciter les citoyens à chercher des alternatives moins coûteuses et légales, mettant ainsi en péril notre environnement local."

Nous avons interrogé Bertrand Pécot, vice-président en charge de l’environnement. L’élu reconnaît que cette taxe incitative peut paraître injuste mais elle va surtout permettre à une partie des habitants de changer leur mode de consommation.

Je conviens que ce sont des contraintes supplémentaires pour les personnes qui n'avaient pas l'habitude de trier. Mais il faut faire attention dès le moment où on fait ses courses. La question du suremballage pèse beaucoup dans cette capacité à gérer sa production de déchets. Par exemple, si je fais plus du « fait maison », je cuisine et donc j'ai moins d'emballages. En fonction du mode de vie des gens, on a un niveau de déchet qui est très différent.

Bertrand Pécot

Vice-président en charge de l’environnement

Plus je trie, moins je paye

Il y aura donc une part fixe de la taxe et une part incitative qui correspondra au volume présenté par l'usager. Elle sera calculée en fonction du volume et non du poids car un déchet pèse plus lourd l'hiver à cause du taux d'hydrométrie.

Cela concerne les volumes voués à la destruction : "La démarche consiste à inciter les gens au recyclage dans un contexte où le coût d'énergie pour la destruction des déchets a augmenté et une TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) qui est très importante également. L'idée est de recycler au maximum et de détruire le moins possible. Depuis quelques années, nous avons une tranche de la population qui a déjà pris des habitudes vertueuses de tri" ajoute le vice-président. Enfouissement, incinération ou destruction, toutes les machines sont extrêmement énergivores.

Une réflexion est en cours pour augmenter la capacité des bacs de recyclage. Au premier semestre 2024, des points d'apport volontaires pour les déchets organiques (compost) seront mis en place pour les personnes vivant hors zone rurale.

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