Un habitant de Pont-de-l'Arche, dans l'Eure, a imaginé une application pour éclairer les rues de sa ville au gré de ses déplacements. Une application adoptée par les habitants et qui permet à la commune de faire de substantielles économies.
Voilà une idée lumineuse ! Les habitants de Pont-de-l'Arche peuvent allumer les lampadaires de leur rue... à l'aide de leur téléphone portable. Le concept, baptisé J'allume ma rue, a été inventé par Olivier Bozetto, un ingénieur archépontain.
On a tous un smartphone dans la poche. Je me suis dit que ça pouvait être notre interrupteur pour pouvoir allumer pendant 15 minutes au gré de mon déplacement.
À Pont-de-l'Arche comme dans de plus en plus de communes françaises, une partie de l'éclairage public s'éteint la nuit. "C'est une façon de faire des économies mais pour les habitants, il est parfois peu rassurant de se retrouver dans le noir", ajoute Olivier Bozetto.
Sur les 4 500 habitants du bourg, 1 300 se sont servis de cette fonctionnalité gratuite en 2020. Pas toujours concernés, les habitants ont tout même rapidement adhéré, du moins ceux qui ont un smartphone.
"Si j'ai des amis qui veulent repartir vers une heure du matin je leur dis 'attendez j'allume la rue', l'éclairage revient. C'est beau la technologie !", explique Dominique Gasparet, retraitée.
"Un potentiel énorme d'économie d'énergie"
La conscience écologique de la municipalité a permis à l'idée d'Olivier Bozetto de mûrir : "le boîtier est connecté au réseau Internet, depuis votre smartphone vous pouvez indiquer votre position, l'information arrive à la bonne armoire et allume la zone où vous êtes"
Les frais électriques de la commune ont baissé dès la première année d'utilisation en 2016 : entre 6 000 et 7000 euros d'économie par an sur l'éclairage public. "C'est un vrai gain pour la collectivité. Ça nous permet de faire autre chose et notamment des actions en direction de l'environnement", explique Richard Jacquet, maire de Pont-de-l'Arche.
Avec le couvre-feu actuel lié à la crise sanitaire, la mairie a demandé d'avancer l’extinction de l’éclairage public à 21h, contre 23h auparavant.