Alors que des actions sont menées ce mercredi un peu partout en France devant les prisons par les surveillants profondément marqués par le drame, le ministre de l'Intérieur indique que tout est mis en œuvre pour retrouver les assaillants du fourgon pénitentiaire.
Caen, Ifs, Condé-sur-Sarthe, Rouen, en Normandie, comme partout en France, les personnels pénitentiaires sont mobilisés ce mercredi 15 mai devant leurs établissements pour rendre hommage à leurs collègues tués lors de l'attaque d'un fourgon au péage d'Incarville dans l'Eure et faire entendre leurs revendications pour plus de moyens et de sécurité. Le ministre de la justice doit recevoir une délégation intersyndicale en début d'après-midi.
Mardi soir, la procureure de Paris Laure Beccuau a fait un premier point sur l'enquête et le profil du détenu évadé, Mohamed Amra. Invité par nos confrères de RTL ce mercredi matin, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin a indiqué que "des moyens considérables" étaient déployés pour retrouver le fugitif et ses complices, les assaillants. "Plus de 450 policiers et gendarmes" ont été mobilisés "rien que pour le département de l'Eure" dans les recherches, a déclaré le locataire de la place Beauvau, mentionnant aussi des moyens de "coopération internationale". Il y a "énormément de traces judiciaires qui vont nous permettre de faire ce travail d'identification", a-t-il ajouté.
Le plan Epervier, déclenché aussitôt après l'attaque et qui peut durer au maximum quatre heures, a été levé mardi en fin d'après-midi. Des forces restent mobilisées, a précisé la gendarmerie. L'équipe du GIGN, qui s'est rendue sur place, reste engagée pour participer à la traque. L'enquête, elle, a été confiée à l'Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et la police judiciaire de Rouen.