Les utilisateurs du pont des Andelys (Eure) devront s’armer de patience. L’ouvrage ne sera rouvert totalement qu’à l’été 2024. Des petites traces d’amiante ont été détectées dans la peinture sur certaines zones du pont. Les travaux de désamiantage commencent ce lundi 6 novembre 2023.
Les automobilistes des Andelys (Eure) devaient retrouver un pont tout neuf en mars 2024. Finalement, il faudra attendre l’été. De légères traces d’amiante ont été retrouvées dans la peinture de l’ouvrage d’art.
Le chantier de réhabilitation est ainsi prolongé d'environ quatre mois. Depuis le 1er août 2023, le pont suspendu des Andelys subit d'importants travaux d'entretien et de réparation. Un lifting indispensable pour cet ouvrage construit en 1947.
Un pont en circulation alternée
Ces travaux inattendus vont occasionner un certain inconfort pour les usagers du pont, mais il en va de la sécurisation de l'ouvrage et de son impact environnemental. Nous ne prendrons jamais de risque (...) Malgré tout, nous pouvons nous réjouir que le pont reste en circulation alternée pendant ces opérations, limitant ainsi la gêne tout en garantissant la santé et la sécurité des usagers.
Frédéric Duché, Vice-président du Département en charge de l'aménagement du territoire et maire des Andelys
Les poids lourds (de plus de 3,5 tonnes) ne peuvent plus traverser la Seine aux Andelys et doivent suivre une déviation jusqu'à Courcelles-sur-Seine et Aubevoye-Gaillon.
Ne pas faire courir de risques aux ouvriers
Le Département de l’Eure avait déjà mené une analyse de repérage d'amiante sur le pont, en 2019, lors de la planification des travaux de réhabilitation. Les résultats de l'époque étaient revenus négatifs. Fort de ce constat, le Département a effectué les trois premières phases du chantier sur le pont.
"Les contradictions de ces conclusions ont mis deux faits en évidence : il y a bien des traces résiduelles d'amiante dans la peinture, mais sur certaines zones restreintes du pont uniquement. Ce qui explique que les résultats divergent, car les prélèvements ont été effectués sur toutes les parties du pont, mais à quelques centimètres d'écart à chaque fois", précise Frédéric Duché.
Un surcoût de 800 000 euros
Pour la 4e et actuelle phase (consolidation des poutres de rigidité), l'entreprise en charge a demandé de nouvelles analyses, pour assurer la sécurité des travailleurs. Et les résultats sont revenus positifs. Devant ces retours contradictoires, le Département a procédé à plusieurs analyses successives. La dernière expertise a confirmé la présence d'amiante non détectable au microscope optique en très petite quantité.
Cette conclusion engendre un surcoût estimé à 800 000 euros HT à ce stade. Une somme qui sera, comme la réhabilitation du pont, entièrement prise en charge par le Département de l'Eure.