Le chantier de l'ultime portion de la 2X2 voies passant par la vallée de l'Iton a été stoppé en 2019 suite aux décisions judiciaires donnant raison à Evreux nature environnement. Le projet a dû être rectifié. L'enquête publique prend fin lundi 19 avril.
"Cela n'a que trop duré ! Il faut que cela se fasse rapidement. Si on avait une enquête publique négative ce serait l'enterrement en bonne et due forme de la déviation." , estime Nicolas Gavard-Gongallud, adjoint à la mairie d’Évreux. Cette déviation, c'est devenu "un serpent de mer".
De son côté, le président de la CCI Portes de Normandie constate : "Ces 7 kilomètres de route qui manquent font perdre à chaque salarié 40 minutes tous les matins"
Le chantier a maintenant débuté il y a 7 ans. Il a été interrompu en 2015 (découverte de déchets amiantés), puis à nouveau en 2019. (recours de défenseurs de l'environnement)
Une consultation des élus et des habitants avant la décision du préfet
Lundi 19 avril (14h à 17h) , à la mairie d'Evreux, ce sera la dernière occasion pour les habitants de rencontrer les commissaires-enquêteurs et de leur poser des questions sur la déviation sud/ouest d'Evreux. L'enquête environnementale débutée le 16 mars s'achève.
La dernière portion du projet de voie express 2X2 voies pour contourner Evreux a dû être rectifiée, elle doit à présent obtenir "une nouvelle autorisation au titre du Code de l’Environnement."
Des captages d'eau potable et une forêt sur le tracé de la déviation
Le collectif Evreux nature environnement continue à alerter sur "les risques encourus par les captages d'eau potable, la pollution de l'Iton de l'air et par le bruit".
Les défenseurs de la Nature avaient obtenu en 2016 l'annulation partielle de l'arrêté d'autorisation du préfet de l'Eure :
"L’arrêté du 17 juin 2013 par lequel le préfet de l’Eure a autorisé la réalisation de la déviation sud-ouest d’Evreux section Cambolle - Les Fayaux est annulé en tant qu’il ne comporte pas de mesures permettant d’éviter, limiter ou compenser la dégradation de la qualité de l’eau de l’Iton."
(Tribunal administratif de Rouen)
La décision a été confirmée par la cour d'appel de Douai en 2019.
"les motifs d’annulation retenus par la cour administrative d’appel de Douai sont l’insuffisance des prescriptions de l’arrêté pris au titre de la loi sur l’eau, qui conduisait à dégrader la qualité de l'eau de la rivière de l'Iton en raison des rejets projetés de zinc (ce point n’étant pas divisible, c’est l’ensemble de l’arrêté qui a été annulé), et l'absence de consultation de l’autorité environnementale ce qui a privé le public et les autorités administratives compétentes de la garantie d’un niveau élevé de protection de l’environnement. Cette omission a été de nature à nuire à l'information du public et à exercer une influence sur le résultat de l'enquête publique"
(Extrait de l'avis de l'autorité environnementale, décembre 2020)