En appel, Mimoun M. écope à nouveau de 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'une prostituée trans

Condamné en première instance à 30 ans de prison, l'accusé comparaissait devant les Assises de l'Eure pour le meurtre d'une prostituée transsexuelle, commis en 2016 à Rouen et pour violence avec arme sur une autre prostituée.

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C'est un verdict conforme aux réquisitions. 30 ans de réclusion criminelle et 5 années de suivi socio-judiciaire. C'est l'arrêt que vient de rendre la cour d'appel de l'Eure ce vendredi 13 novembre 2020.

Un accusé mutique 


L'accusé a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Mais, tout au long de son procès en appel, Mimou M. s'est montré mutique, le regard souvent baissé. Au point de déclencher lundi 9 novembre la colère du nouvel avocat, qui le représente désormais
 

Il n'y aura pas d'autre procès. Qu'est-ce qui vous bloque ? La peur d'être jugé à nouveau ? Vous ne direz rien ? Je vais défendre quelqu'un dont je n'ai pas entendu la voix ?

Guillaume Routel, avocat de la défense

 


Accusé de meutre et de violence avec arme 


Depuis lundi 9 novembre, Mimoun M., un homme de 38 ans comparaissait pour le meurtre d'une prostituée transgenre, dans la nuit du 21 au 22 février 2016. "Lucha", de son vrai nom, Luis Fernando Zaratevilcas, était un ressortissant péruvien, qui comme d'autres, se prostituait dans le quartier de la gare à Rouen. 
 


Son corps est retrouvé dans un immeuble, situé route de Neufchâtel à Rouen. C'est là qu'habite la victime et qu'elle ramène parfois des clients. Lorsqu'elle est retrouvée, dans un premier temps, les enquêteurs croient à une chute mortelle, en raison des hauts talons qu'elle porte. C'est l'autopsie qui révèle par la suite une plaie par arme de quelques milimètres.

Une peine plus lourde que les réquisitions en première instance

  

Mimoun M., qui se présente aujourd'hui devant les Assises de l'Eure, est également jugé en appel pour des faits de violence avec arme. En mai 2015, il est soupçonné d'avoir porté six coups de couteau dans le dos d'une autre prostituée transgenre, elle aussi ressortissante du Pérou.

 

Pour ces faits, en juillet 2019, en première instance, l'avocat général avait requis 20 ans de prison. L'accusé avait finalement été condamné à 30 ans de réclusion criminelle. 

Ce procès en appel ne lui aura pas permis de réduire sa peine. 

 
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