Le pilote normand Esteban Ocon, toujours à la recherche d'un baquet en F1 l'an prochain, a visité l'usine Williams entre les Grand Prix de Singapour il y a dix jours et de Russie ce week-end.
"J'ai rencontré Claire et Franck (Williams, les patrons de l'écurie britannique, NDLR) mais il n'y a rien de plus sur la partie contrat. C'était juste une visite comme ça, juste des discussions", assure le pilote dont la place chez Racing Point
Force India est promise au Canadien Lance Stroll, dont le père a racheté l'écurie.
"Ca s'est très bien passé, j'ai été très bien accueilli", raconte-t-il. "C'est vraiment un "team" assez familial, c'est super beau et j'adore ça, forcément mais je ne sais pas encore si ça se fera pour l'année prochaine."
"C'est toujours mieux de rouler (en F1 en 2019)", estime-t-il. "Car, quand on s'arrête un an, revenir n'est pas aussi simple, le corps n'est plus habitué."
Rejoindre la dernière écurie au classement des constructeurs serait toutefois un recul par rapport à sa situation actuelle. "Si je vais chez Williams, la voiture peut refonctionner mais si elle est comme elle est maintenant, il faudra que je me batte pour faire des résultats", reconnaît-il.
Quelle que soit l'issue des tractations avec l'écurie de Grove (Angleterre), qui représente son dernier espoir de se recaser mais pourrait préférer un pilote apportant plus d'argent, Ocon n'a pas l'intention de se tourner vers une autre catégorie que la F1.
"Ca n'était pas ma vision il y a quelques années, mais c'était avant que je coure en F1 pendant deux ans et demi", explique le Normand. "Maintenant, je pense que j'ai assez d'expérience et que je perdrais à aller dans une autre catégorie."
L'IndyCar, c'est non
On ne le verra donc pas en IndyCar en 2019, malgré l'intérêt de plusieurs structures.A court terme, "il n'y a que la F1 que je regarde et que je veux faire", affirme Ocon.
Le Français de 22 ans évoque aussi "l'aspect sécurité" en IndyCar et le grave accident du Canadien Robert Wickens mi-août. "Rob est un pilote qui ne fait jamais d'erreur, jamais de faute. Là, il a fait une faute et ça lui a presque coûté la
vie", fait remarquer le Français.
Concernant son état d'esprit, "il faut essayer de passer au-dessus au maximum mais c'est vrai que ça pèse quand même", admet-il. "Il n'y a pas un jour où je n'y pense pas. Je me fais tous les scénarios dans tous les sens mais ça ne change rien. Tout ce que je peux faire, c'est de bons résultats en piste, ça ne me nuira pas."
Très soutenu dans le paddock, notamment par le quadruple champion du monde britannique Lewis Hamilton (Mercedes), Ocon confie que "ça fait du bien.
Dans les moments comme ça, on prend tout le réconfort".