Justice. Deux adolescents accusent leur père et leur belle-mère de viols

C’est un procès qui durera cinq jours au cours desquels la cour d’Assises des mineurs de l’Eure devra juger un couple mis en cause pour une affaire d'inceste.

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La cour d'Assises des mineurs de l'Eure jugera à compter de ce lundi 25 mars et pendant toute la semaine un couple accusé par deux adolescents de viols incestueux. Les deux frères sont les enfants de l'accusé, leur belle-mère aurait selon eux également participé aux viols. Le père est incarcéré, la belle-mère comparait libre sous contrôle judiciaire.

Deux périodes et deux duos de parties civiles

Le premier duo est formé par les fils de l’accusé. Aujourd’hui âgés de 14 et 16 ans, ils accusent leur père et leur belle-mère de viols subis lorsqu’ils étaient très jeunes. Ces faits sont totalement démentis par les deux accusés.

Deux sœurs violées par leur frère

L’accusé âgé de 42 ans a reconnu, en partie, avoir violé ses sœurs jumelles (qui ont désormais la quarantaine). Les faits se sont déroulés il y a 30 ans. Dénoncée par les deux filles dans les années 90, leur mère leur a dit de se taire et que c’était « un secret de famille ».

Leur parole s’est libérée à l’occasion de la procédure engagée avec la plainte des deux enfants de l’accusé.

La parole des enfants sera bien au cœur des débats durant les cinq jours du procès.

Les deux garçons ont eu des versions différentes pendant leurs auditions. Ça sera l’axe de défense des avocats du père : « la parole des enfants doit certes être entendue mais pas sacralisée » a précisé la défense à notre confrère présent au premier jour de procès.

Ils avanceront la thèse du mensonge. Maître Kahlfon qui défend la belle-mère est convaincu de l'innocence de sa cliente : "les accusations des deux jeunes garçons sont fantasmagoriques. Rien ne vient les corroborer, elles sont incohérentes et inconstantes." Il ajoute que la personnalité de sa cliente ne correspond pas au contenu de ces accusations.

Concernant le crédit accordé à la parole de l'enfant, l'avocat ajoute : "la parole des enfants doit être prise au sérieux. À chaque fois qu'un enfant accuse un adulte ou un autre enfant de fait sexuel, il faut systématiquement le prendre au sérieux et enquêter. Mais une fois que l'enquête n'a rien révélé, il faut exercer un esprit critique sur cette parole de l'enfant pour savoir si elle est réelle et véritable".

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