La commune d'Épégard dans l'Eure a vu arriver ce week-end des dizaines de véhicules, appartenant aux gens du voyage. Ils se sont installés sur le terrain de football de la commune, par manque de structures d'accueil dans la région.
Les caravanes sont éparpillées sur le terrain de foot : depuis dimanche, une cinquantaine de personnes se sont installées sur la pelouse, transformée en terre d'accueil par cette communauté des gens du voyage.
Les jeunes du club de football doivent donc assurer leur entraînement dans la commune voisine du Neubourg.
Inquiétude de la municipalité
Le maire de la commune et et son adjointe s'inquiètent de la proximité de la salle des fêtes avec le terrain de football et de la cohabitaton entre les habitants et les gens du voyage.
"Tous les week-ends, la salle est louée avec un parking qui est utilisé et qui est contigu au terrain de foot. Donc, cela veut dire des passages entre les gens qui vont louer la salle et les gens qui occupent le terrain", explique Catherine Cottin, adjointe au maire d’Épégard.
Pour autant, le dialogue n'est pas rompu entre les deux parties. Une tolérance est acceptée dans la limite légale de 15 jours, avant toute expulsion.
Pas assez de structures d'accueil ?
"Pour l'instant, ça se passe bien, le maire est gentil. ll n'y a pas de souci. Nous ce qu'on aimerait, c'est avoir une place où rester au moins deux, trois mois pour l'hiver, même s'il faut donner de l'argent chaque semaine, tant qu'on a l'eau et l'électricité", demandent Dylan Dorkel et sa communauté.
Les gens du voyage peinent à trouver un endroit où s'installer dans la région car l'aire la plus proche est à 50km. Et aucune place n'est disponible. Mais le maire d’Épégard ne souhaite pas pérenniser un terrain d'accueil sur sa commune.
Il va y avoir un échange pour essayer de trouver un terrain d'entente et un compromis. Est-ce qu'il n'est pas possible sur la communauté de communes du plateau du Neubourg de faire une zone de stationnement pour les gens du voyage ?
Pascal Demare, maire (SE) d’ÉpégardFrance 3 Normandie
Les sportifs vont encore devoir attendre avant de retrouver leur terrain de foot.