32 chiens d'attaque de première catégorie ont été retrouvés près de Bernay, dans l'Eure, dans le cadre d'un trafic clandestin de chiens d'attaque. La gendarmerie de Broglie enquêtait depuis plus d'un an sur cet élevage illégal. Une partie des animaux a été confiée à la Société Protectrice des Animaux.
Les chiens ont été retrouvés le lundi 13 mai 2024 à la Goulafrière, petit village de l'Eure situé au sud-ouest de Bernay, dans le cadre de la perquisition d'un élevage clandestin. 32 molosses de races Bouledogue français et American Bully vivaient là dans cet élevage illégal.
Pas de mauvais traitements, mais un élevage illégal
Les gendarmes de Broglie et de Bernay qui enquêtaient depuis plusieurs mois sur cette affaire n'ont pas relevé de mauvais traitements sur les chiens. "C'est un endroit assez isolé, il n'y avait pas de gêne pour le voisinage. En revanche, les chiens étaient retenus dans des cages de quelques mètres carrés. Ils ne faisaient l'objet d'aucun suivi vétérinaire, n'étaient ni pucés ni stérilisés comme la loi le prévoit pour des chiens de cette catégorie", rapporte le Capitaine Malherbet, commandant en second de la compagnie de Bernay.
L'éleveuse, une femme de 46 ans, s'est vue retirer les animaux qu'elle détenait de façon illégale. Elle a pu garder les huit molosses dont elle était la propriétaire avec sa fille. Les autres ont été confiés à la SPA de l'Eure.
Un préjudice estimé à plusieurs dizaines de milliers euros
Placée en garde à vue dans le cadre de l'enquête, l'éleveuse sera convoquée devant le tribunal d'Evreux le 4 novembre prochain, et jugée pour travail dissimulé principalement, mais aussi détention, acquisition, et cession sans autorisation de chiens d'attaque de première catégorie.
L'activité peut s'avérer lucrative. L'Urssaf qui poursuit l'éleveuse pour travail dissimulé, estime le préjudice à plusieurs dizaines de milliers d'euros.