La communauté de communes Roumois Seine incite les 40 000 habitants du territoire à mieux trier leurs déchets. Grâce à des containers individuels à puces, chaque famille paiera sa taxe d’ordures ménagères en fonction de ce qu’il aura produit comme déchets. L’année 2023 sera une année test sur le territoire et ses 40 communes.
Chaque jour des ripeurs collectent les ordures ménagères. Jean-François et Pascal ont beaucoup de travail. Et cela s’explique. La quantité des déchets a doublé en 40 ans au niveau national.
Chaque habitant de cette communauté de communes a produit 215 kilos d’ordures l’an passé. Le coût de leur gestion a doublé en 10 ans. D’où l’incitation à mieux trier. Et les riverains n'en sont pas mécontents.
Bien sûr que c'est nécessaire ! On ne devrait pas remplir toutes les poubelles avec des choses qui ne vont pas au bon endroit.
Ginette Deschamps, habitante de Valletot
Pour bien trier, il faut apporter ses encombrants à la déchetterie, limiter les produits à usage unique et surtout trier tout ce qui est recyclable. Ce qui n’est pas encore le cas. Et ça, tout le monde s'accorde à le dire.
Il y a encore beaucoup de gens qui s'en fichent, qui ne trient pas et je suis persuadée qu'il y en a encore plus qu'on ne le pense. Vous imaginez ?
Catherine Mercier, habitante de Valletot
Mieux trier pour moins payer
L'adage semble simple, mais c'est un défi déterminant pour le territoire. La décision a donc été prise.
À partir de 2025, les bons élèves du tri seront récompensés en payant moins d’impôts.
On aura une poubelle classique qui sera moins importante et plutôt que de la présenter chaque semaine, on pourrait éventuellement la présenter une semaine sur deux. Ce qui fait qu'on aura moins de camions qui roulent, moins d'impact environnemental et d'empreinte carbone.
Bertrand Pecot, vice-président communauté de communes Roumois Seine chargé de la transition écologique
Le calcul semble simple. Moins de coûts pour la collectivité représente donc moins d'impôts pour le contribuable. En 2022, tous les habitants ont été dotés de bacs dotés d’une puce. L’objectif est clair : limiter au maximum le nombre de levées : c’est-à-dire le nombre de fois que les ripeurs doivent vider la poubelle verte.