Tout l’été, la région a cherché de nouveaux conducteurs de car afin d’assurer une rentrée dans les meilleures conditions et de combler les postes vacants. A quelques jours de la rentrée, il manque encore 70 chauffeurs dans toute la Normandie.
A une semaine de la rentrée, y aura-t-il assez de conducteurs de cars scolaires ? A priori, non. Partout en France, il reste des postes vacants. En Normandie, essentiellement dans l’Eure, il manque encore 70 chauffeurs pour assurer tous les circuits de ramassage scolaire à la rentrée.
Réorganiser les horaires de ramassage scolaire
Cette pénurie risque d'avoir des conséquences sur les différentes lignes de ramassage scolaire. Les familles vont devoir s’adapter. "On sera peut-être obligé de fusionner deux circuits pour faire face à cette pénurie de conducteurs, les cars passeront peut être plus tôt ou plus tard que d’habitude", affirme Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la Région, en charge des transports.
400 conducteurs formés
Pour combler rapidement ce manque, la région Normandie tente d’attirer de nouveaux chauffeurs. "On avait beaucoup d’inquiétudes au dernier trimestre, au mois de mai et juin. Il nous manquait 400 conducteurs. On savait que la rentrée allait être difficile, mais grâce à la mobilisation de tous les acteurs (…), on a bon espoir que la rentrée se passe dans des conditions satisfaisantes".
Une phase de transition
Si la région se veut rassurante et optimiste face à cette rentrée "bousculée", elle promet que la situation devrait revenir à la normale d’ici le mois de décembre, "le temps que les nouveaux conducteurs terminent leur formation".
En attendant que la région forme les dizaines de chauffeurs, des jeunes retraités, des cadres dans les entreprises de la filière ou des personnes qui s’occupent de la maintenance, qualifiés pour conduire un autocar, vont reprendre du service.
Un phénomène national
La Normandie n’est pas la seule région touchée par cette pénurie. Au total, en France, près de 8 000 postes sont encore à pourvoir. Au fil des années, le métier attire de moins en moins et le phénomène s’est accentué avec la crise du Covid.
Généralement, les chauffeurs ont des horaires morcelés et travaillent de 6h à 8h et de 17h à 19h. "Quand vous avez 2h de transport scolaire le matin et 2h le soir, ça ne fait pas un temps complet donc pas de fiche de paie complète. Il y a eu beaucoup d’efforts des entreprises pour revaloriser le taux horaire", assure le vice-président de la Région, en charge des transports.