Traque de Mohamed Amra : Interpol lance un avis de recherche dans le monde entier

Au lendemain de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure et de l'évasion de Mohame Amra, la traque du fugitif et de ses complices se poursuit. Interpol a lancé ce mercredi une notice rouge, un avis de recherche à destination des polices du monde entier.

Ce mercredi matin, au micron de nos confrères de RTL, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin annonçait que "des moyens considérables" étaient déployés pour retrouver Mohamed Amra et ses complices, les assaillants du fourgon pénitentiaire du péage d'Incarville dans l'Eure.

"Plus de 450 policiers et gendarmes" ont été mobilisés "rien que pour le département de l'Eure" dans les recherches, déclarait le locataire de la place Beauvau, mentionnant aussi des moyens de "coopération internationale". Ce mercredi 15 mai, en milieu de journée, l'organisation intergouvernementale Interpol a diffusé une notice rouge visant le fugitif.

L'organisation Interpol permet aux polices des 196 pays membres de communiquer et collaborer dans divers domaines de la criminalité. Une notice rouge est un avis de recherche. Elle peut être demandée par un pays ou un tribunal international. "Les notices rouges sont publiées à l’encontre de fugitifs recherchés en vue de poursuites pénales ou de l’exécution d’une condamnation pénale en rapport avec des infractions de droit commun d’une particulière gravité, telles que le meurtre, le viol ou l’escroquerie", indique Interpol sur son site internet.

Sont ainsi exclus les motifs politiques, religieux et militaires. La publication d'une notice rouge fait l'objet d'une vérification au préalable par l'organisation.

Une notice rouge est avant tout un outil d'information. Il permet d'avertir les police des états membres qu'un pays est à la poursuite d'un fugitif. Il ne constitue en rien une obligation d'intervenir ou d'interpeller l'individu recherché. "Chaque pays membre décide de la valeur juridique à accorder à une notice rouge et d’habiliter ou non ses services chargés de l’application de la loi à procéder à des arrestations dans ce cadre", indique Interpol sur son site internet.

Plusieurs condamnations

Le détenu avait fait l'objet de plusieurs condamnations et mises en cause dans des dossiers de délinquance organisée et était "très connu de la justice", selon la procureure de Paris Laure Beccuau. 
La dernière condamnation en date remonte au 7 mai, par le tribunal d'Evreux "pour un vol avec effraction" qui lui a valu 18 mois de prison.

Il était en détention provisoire pour d'autres dossiers, dont une mise en examen par la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Marseille dans un dossier de meurtre en bande organisée.

Lors de l'attaque, il revenait vers la maison d'arrêt d'Evreux où il était incarcéré après une audition au tribunal judiciaire de Rouen.

Deux mandats d'arrêts ont été émis 

Deux mandats d'arrêts ont été émis par les tribunaux de Rouen et de Marseille à l'encontre de Mohamed Amra ce jeudi 16 mai, pour les faits pour lesquels il était mis en examen en 2021 et en 2022. S’il n'y a pas de mandat d'arrêt pour l'attaque au péage, c'est parce que les juges du parquet du Junalco (juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) sont actuellement dans le cadre d'une enquête de flagrance.

Depuis son évasion et dans le cadre de ces deux mises en examen, le fugitif était en détention provisoire. Alors s’il est arrêté à moins de 200km de Rouen ou de Marseille, il sera présenté au juge d'instruction qui suit son dossier, puis ramené en détention provisoire. S’il est arrêté à plus de 200km des deux villes citées, le détenu sera présenté à un juge des libertés et de la détention du lieu d'arrestation, puis ramené en détention provisoire, pour être enfin rendu aux enquêteurs pour l'affaire du péage en garde à vue.

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