Dans l’ancien port de plaisance de Saint-Gabriel, inutilisé depuis la mort de son propriétaire en 2008, quatre épaves sont en cours de renflouage et de colmatage. Elles seront ensuite « déchirées » au Trait.
Il reste encore une dizaine de jours de travail aux équipes de l’entrepise Demonaval Recycling, spécialisée dans le démantèlement naval.
Plongeurs et conducteur de grue sont à la manœuvre pour dégager quatre embarcations abandonnées ici par leurs propriétaires : un voilier, une barge, un remorqueur transformé en habitation et un bateau de pêche.
Le port de plaisance de Saint-Gabriel, situé sur la commune de Notre-Dame-de-l’Isle est tombé dans l’oubli depuis la mort de son gestionnaire en 2008. Le lieu s’est progressivement envasé au fil du temps et les bateaux se sont transformés en épaves rouillées et recouvertes par la végétation.
Ces grands travaux ont débuté en juillet dernier. Un chantier financé par Voies navigables de France pour un coût de 175 000 euros.
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400 kilomètres de voie verte pour relier à vélo Paris à la mer
Le démantèlement a été demandé par le Département de l’Eure car un projet de voie verte de plus de 400 kilomètres pour relier Paris à la mer doit voir le jour.
Une opération de « déchirage », autrement dit de démontage, réalisé par VNF en moyenne une fois par an, soit sur des bateaux qui peuvent menacer la navigation commerciale, soit à la demande des collectivités.
« Pour les bateaux abandonnés, la procédure est assez longue » explique Pauline Salvari, responsable de l’entretien des biefs de la Seine. « Il faut d’abord constater l’abandon ou qu’il soit signalé. Des agents assermentés vont alors dresser un procès-verbal pour voir si quelqu’un est présent. Le cas échant, une publicité est affichée pour procéder à l’abandon. Sans réponse dans les 6 mois, le préfet peut prendre un arrêté pour donner la propriété à VNF »
Hier, mercredi 28 avril, les élus eurois à l’image de Frédéric Duché, maire des Andelys et président de l’agglomération Seine-Normandie-Agglomération, se sont félicité de l’avancée des travaux.
Grâce à tous les acteurs et notamment de la sous préfète ce cimetière de bateaux va être enfin nettoyé permettant ainsi la restauration de l’environnement de la Seine. Chantier attendu depuis près de 20 ans !!!
Une fois les bateaux pompés, nettoyés et colmatés si nécessaires, ils seront acheminés par un pousseur sur le site de démantèlement de l’entreprise au Trait (76), en bord de Seine.
Une péniche réside encore au fond de l’eau. « Nous sommes encore en discussion avec la brigade fluviale pour repérer l’état de ce bateau, sa configuration et ses caractéristiques » précise Pauline Salvari. « Nous sommes soumis à des contraintes environnementales. Nous devons vérifier que ce bateau ne constitue pas un écosystème à part entière avant de pouvoir le retirer ».