GDE, le géant normand des déchets, au cœur d'un procès pour escroquerie

17 sociétés ou collectivités accusent l'entreprise Guy Dauphin Environnement de les avoir trompées dans le pesage des déchets. Le procès s'est ouvert ce lundi devant le tribunal correctionnel du Mans.

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L'entreprise normande, qui se présente comme "le numéro deux du recylcage en France", est une habituée des tribunaux. Et n'y gagnent pas toujours. Ses avocats s'y sont rendus à de nombreuses reprises ces dernières années dans le département de l'Orne et à Caen pour le dossier du centre  de Nonant-le-Pin, un centre condamné à la fermeture.



En mars dernier, le Conseil d'Etat confirmait l'annulation d'un arrêté préfectoral qui avait autorisé en 2012 le stockage sous terre par GDE de plus de 9.600 tonnes de déchets dangereux à Soumont-Saint-Quentin, près de Rocquancourt dans le Calvados, siège de GDE.

Au moins 1,7 millions d'euros de préjudice

Depuis ce lundi, c'est le pesage des déchets de ses clients qui est examiné par le tribunal correctionnel du Mans. 17 sociétés ou collectivités, dont la SNCF ou la Métropole de Lyon, ont attaqué l'entreprise normande en justice. Elles estiment avoir été trompées dans le pesage des déchets qu'elle avaient "confiés" à GDE, chargé de les stocker ou de les recycler. Le préjudice est estimé au moins à 1,7 millions d'euros (tous les plaignants n'ont pas évalué leur préjudice).

Outre la société GDE, inculpée comme personne morale, trois de ses anciens cadres, sous contrôle judiciaire, sont poursuivis. Mais seuls deux étaient présents lundi à l'audience: l'ancien président du directoire et l'ancien directeur de la Région Bretagne.

La faute des clients ?

L'avocat de l'entreprise a annoncé vouloir plaider la relaxe auprès du tribunal. La défense de GDE consiste en quelque sorte à reporter la faute sur ses clients. Les différences de poids reprochées "sont inhérentes àl'activité de recyclage. Les bennes de déchets sont souvent souillés par des déchets que les fournisseurs n'ont pas trié et qu'il faut décompter", avait déclaré vendredi à l'AFP son conseil Etienne Giamarchi.

Le procès doit durer deux à trois jours.
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