Hervé Morin "craint" que le mouvement des Gilets jaunes n'aboutisse à une dissolution de l'Assemblée nationale, a indiqué ce lundi à Caen, le président des Centristes.
Face à la continuation de mouvements qui sont de plus en plus quasi insurrectionnels (...), si les choses durent encore comme ça pendant des semaines, il n'y aura d'autres solutions que de dissoudre.
c'est ce qu'a déclaré ce lundi le président de la Normandie, Hervé Morin, lors d'un déjeuner de presse qui se déroulait à Caen.
Et "je dis inquiétude parce que, pour prendre ma famille politique, il n'y a pas au niveau national une personne capable d'incarner rapidement une alternative qui nous évite le schéma cauchemardesque que représenterait une espèce de majorité constituée du Rassemblement national et d'un mouvement gilets jaunes", a précisé Hervé Morin qui est aussi président de l'association des régions de France (ARF)."Les gilets jaunes commencent à avoir des correspondants départementaux. Il y a des gens qui sont en train de bâtir un vrai discours politique (...) et, donc, ça va se terminer en parti politique cette histoire".
L'ancien ministre de la Défense, qui constate une "haine incroyable du chef de l'Etat "(Emmanuel Macron), a dit ne pas être d'accord avec ceux qui parlent des "gilets jaunes" comme "des fascistes" ou des "séditieux".
"J'ai soutenu ce mouvement au départ (...) mais il y a un moment, il faut s'arrêter. Il faut donner au moins une chance au dialogue", a-t-il ajouté. La situation est "très inquiétante" car "la démocratie, c'est très fragile".