Lors de deux émissions spéciales dimanche 10 février 2019, nous vous proposons de débattre autour des solutions pour obtenir plus d’égalité d’accès aux services publics en Normandie.
Manque d’accès à internet, fermeture des services publics de proximité (école,poste, maternité…), sentiment d’abandon sont des thèmes qui reviennent très régulièrement lors des réunions du grand débat national en Normandie.
Beaucoup de Normands ont le sentiment d’être coupés du monde malgré eux, malgré des impôts toujours plus élevés. Des habitants qui ne parviennent plus à se faire entendre car au bout du fil, impossible d’avoir un contact humain...Tapez 1,2,3 dit le répondeur. Situation difficile à vivre pour des villages peuplés de personnes âgées qui n’ont jamais utilisé un portable et pour lesquels internet et la modernisation de l’administration les éloignent un peu plus du reste du pays.
Le grand débat national permettra-il d’atténuer ces fractures ? Va-t-on demain créer des zones franches rurales permettant aux entreprises, aux habitants et aux écoles de repeupler nos campagnes ?
A l'occasion du « grand débat national », les 24 antennes régionales de France 3 et les 44 stations locales du réseau France Bleu donnent la parole aux Français. Dimanche 10 février à 11h30, France 3 propose 24 éditions spéciales de 26 minutes, pour débattre avec des maires, des élus, des responsables associatifs et des citoyens qui organisent des débats sur des questions essentielles qui concernent leurs concitoyens.
France 3 Normandie édition de Rouen
Présenté par Emilie Leconte de France 3 Normandie et Laurent Philippot de la rédaction de France Bleu Normandie (Seine-Maritime et Eure).
Sur le plateau, ils recevront :
- Dominique Chauvel, Maire de Saint-Valéry-en-Caux (situé en Seine-Maritime)
- Benoît Hénnard, Maire de Quittebeuf (Eure)
- Thomas Drouet représentant Force Ouvrière dans l’Eure
- Claudine Saval, élue en charge de la maison d’accès aux services publics à Caudebec-en-Caux
France 3 Normandie édition de Caen
Sur le plateau, ils recevront :
- Anne-Marie Cousin, Présidente de l'association des maires de la Manche et Maire de Torigni-sur-Vire
- Timoléon Cornu, gilet jaune du Calvados
- Bertrand Bouyx, député LREM du Calvados
Ramener les services publics au plus près des territoires c’est la vraie question qui se pose aujourd’hui à notre pays. Bertrand Bouyx, député LREM du Bessin
Au sujet du numérique qui déshumanise les services publics :
Et en même temps il faut développer de la fibre pour sortir les territoires ruraux de l’isolement. Tout n’est pas à jeter dans le numérique. Bertrand Bouyx, député LREM du Bessin
On a des territoires qui se sont vidés. On ne changera pas l’aménagement du territoire du jour au lendemain. Une des solutions c’est surement de développer en campagne ce guichet unique de service public . C’est testé dans l’Orne en ce moment. Il faut regarder ça de très près.
Le cœur de la République c’est le maire. Il faut avoir une ambition pour la ruralité. Bertrand Bouyx, député LREM du Bessin
Anne- Marie COUSIN, vice présidente de la Région et présidente de l'Association des maires de la Manche :
Les regroupements scolaires pour maintenir les écoles rurales c’est une solution mais jusqu’à un certain point.
J’ai une habitante de mon village qui est arrivée en pleurs à la mairie quand on lui a dit qu’elle allait devoir maintenant déclarer ses revenus sur internet. Elle est âgée et totalement réfractaire à tout ce qui est numérique. Moi le maire, je lui dis quoi ? Nos services publics sont en train de se déshumaniser.
Acheter un timbre ça n’a rien d’anodin. Dans nos villages c’est aussi l’occasion de parler à quelqu’un.
Timoléon Cornu, gilet jaune du Calvados a réagit à un chiffre donné :
57 % des gens préfèrent payer moins d’impôts que de voir aujourd’hui payer pour plus de service public
Où est l’argent ? Dans les paradis fiscaux ? Je ne suis pas contre payer des impôts mais faut que ça nous revienne. Il faut de la transparence.
Où est ce qu’on va ? Ce sentiment de mépris que les gens ressentent , cette déshumanisation des services publics . On va droit dans le mur.
« aujourd’hui comme hier la principale préoccupation au sein du mouvement c’est le pouvoir d’achat. On veut vivre plus décemment du fruit de notre travail. »