L'ancien premier ministre, François Fillon, arrivé largement en tête dimanche soir du premier tour de la primaire peut compter sur de nouveaux soutiens, ceux d'une partie des centristes de l'UDI, à commencer par le président de la Région Normandie.
Si François Fillon est depuis, sa pole position, brocardé par certains observateurs politiques pour ses positions ultra-libérales et conservatrices, les centristes de l'UDI ne semblent pas partager ce point de vue. Les anciens ministres Hervé Morin, François Sauvadet et Maurice Leroy, ainsi que plusieurs parlementaires de la formation centristes, ont annoncé mardi leur ralliement à la candidature de François Fillon pour le second tour de la primaire de la droite dimanche.
Dans une tribune, ces élus soulignent l'"expérience" et la "stature unanimement reconnue d'homme d'Etat" de l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. "Centristes, nous partageons avec lui l'ambition de desserrer l'étau fiscal et administratif qui étouffe l'activité économique, de réduire massivement le poids de la dépense publique, de libérer les énergies locales, pour une nouvelle décentralisation et, à l'heure de la menace islamiste, celle de ne rien céder sur les principes et les valeurs qui fondent la République".
Au lendemain du premier tour, le président de la Région Normandie, qui avait soutenu Bruno Le Maire (rallié depuis à François Fillon), s'était gardé d'exprimer un quelconque soutien, préférant saluer "une victoire de la démocratie". Dans un communiqué séparé, le conseil national du Nouveau Centre, présidé par M. Morin, a annoncé avoir adopté une motion dans laquelle le parti s'engageait en faveur de M. Fillon, "un homme d'expérience, de vérité et de courage". "Nous le connaissons, nous savons qu'il saura allier ténacité dans la conduite des réformes et respect de la cohésion sociale et nationale", affirme le Nouveau Centre. De son côté, le groupe d'opposition socialiste au conseil régional, n'a pas manqué de railler le ralliement/revirement du président de Région au favori de la primaire.
Le 29/8, H.Morin tweetait la fin de F.Fillon. Hier il se rallie et supprime en douce son tweet. Petitesse de la politique à l'ancienne. pic.twitter.com/KhPFWypS7R
— Avec Mayer-Rossignol (@AvecNMR) 23 novembre 2016
Alain Juppé peut encore compter sur le soutien de quelques centristes: celui de Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, et de François Bayrou, président du Modem, qu'Hervé Morin avait lâché dans l'entre-deux tours de l'élection présidentielle de 2007 pour rallier Nicolas Sarkozy. Interviewé par une de nos équipes lundi dernier, le président de la Région Normandie affirmait: "Dans cette affaire je suis d'autant plus serein que je ne demande rien, je ne cherche pas à entrer au gouvernement, je ne suis pas candidat aux législatives".