C'est un gaz indécelable. Inodore et incolore, le monoxyde de carbone (CO) est pourtant un gaz toxique et mortel résultant d’une mauvaise combustion au sein d’un appareil de chauffage ou d’un moteur à combustion. Il est responsable d'une centaine de décès en France par an.
Les intoxications accidentelles par le monoxyde de carbone (CO) concernent chaque année environ 1 000 foyers et plus de 3 000 personnes, et une centaine de décès en France. Il demeure encore aujourd’hui un véritable problème de santé publique.
Après avoir été respiré, il prend la place de l’oxygène dans le sang et provoque donc maux de têtes, nausées, fatigue, malaises ou encore paralysie musculaire. Son action peut être rapide : dans les cas les plus graves, il peut entraîner en quelques minutes le coma, voire le décès. Les personnes intoxiquées gardent parfois des séquelles à vie.
En 2018, 37 foyers d'intoxication ont été recensés en Normandie
Dans la région depuis le début du mois de novembre 2 intoxications graves au monoxyde de carbone ont été enregistrées : une pour des émanations relevées dans un cabinet médical du Havre le 15 novembre dernier, la deuxième chez une famille rouennaise dont les 4 membres se sont retrouvés au CHU de Rouen. Dans ces deux cas, une chaudière à gaz défectueuse était en cause.
En 2018, selon l'Agence Régionale de Santé (ARS), 37 foyers d'intoxication ont été recensés en Normandie. Parmi ces signalements, 70 personnes avaient respiré sans le savoir du monoxyde de carbone et 57 d'entre elles l'ont fait dans leur domicile, principalement pendant les périodes hivernales de chauffage.
Nouvelle campagne de prévention de l'agence régionale de santé
Invisible, inodore et non irritant, le monoxyde de carbone résulte d’une mauvaise combustion au sein d’un appareil ou d’un moteur à combustion, par exemple, fonctionnant au gaz, au bois, au charbon, à l’essence, au fuel ou encore à l’éthanol. Il se diffuse rapidement dans l’environnement.
D’après Santé publique France, la grande majorité des intoxications au monoxyde de carbone a lieu au sein des habitats (86 %). Environ les trois quarts des intoxications accidentelles domestiques sont en lien avec une installation raccordée de type chaudière, poêle/radiateur ou chauffe-eau.
Les autres intoxications sont liées à l’utilisation d’un appareil non raccordé comme un brasero/barbecue, un groupe électrogène ou un chauffage mobile d’appoint.
Maux de tête, nausées, vomissements ou malaises
Le monoxyde de carbone (CO) se diffuse très vite dans l’environnement et peut être mortel en moins d’une heure. Le monoxyde de carbone est un gaz asphyxiant qui se fixe sur les globules rouges et les empêche de véhiculer correctement l'oxygène dans l'organisme.
La gravité de l’intoxication dépend de la quantité de CO fixée par l’hémoglobine.
Les premiers symptômes sont assez faciles à repérer :
- maux de têtes
- nausées
- vomissements
- malaises
En cas de supicion, il faut donc aérer immédiatement le logement, arrêter si possible l'appareil de chauffage à combustion, évacuer au plus vite les locaux et appeler les secours.
Conseils et précautions
- Avant l'hiver, faire systématiquement vérifier et entretenir les installations de chauffage et de production d’eau chaude et les conduits de fumée par un professionnel qualifié
- Avant l'hiver, faire ramoner la cheminée et contrôler l'étanchéité des conduits d'évacuation des fumées.
- Tout au long de l'année, aérer au moins dix minutes chaque jour toutes les pièces de vie même quand il fait froid, maintenir les systèmes de ventilation en bon état de fonctionnement et de ne jamais boucher les entrées et sorties d’air notamment dans les cuisines et les salles de bain.
- Ne pas utiliser en continu les chauffages d'appoint et les placer dans une pièce suffisament ventilée.
- Un groupe éléctrogène doit systématiquement rester à l'extérieur.