S'appuyant sur les expérimentations menées à Aunay-sur-Odon et Valognes depuis le printemps dernier, l'Agence Régionale de Santé envisage de remplacer d'autres services d'urgences par des centres de soins non programmés ou centres de premiers soins.
La Normandie a été la première région a expérimenté les "centres de soins non programmés" à la place des services d'urgence. Au printemps dernier, c'est Valognes qui a ouvert le bal, quelques mois après la fermeture de ses urgences qui avait suscité une vive protestation dans la population. Un mois plus tard, une expérimentation similaire était lancée dans le Calvados à Aunay-sur-Odon. Ces services, ne fonctionnant que de jour, assure la prise en charge des "petites" urgences.
Reportage d'Alexandra Huctin et Christophe Meunier
Après quelques mois de fonctionnement, l'Agence Régionale de Santé semble satisfaite de ces nouveaux services."La poursuite de cette expérimentation sur les deux sites est confirmée et une réflexion est envisagée pour l'élargir à l'ensemble du territoire normand", indique-t-elle dans un communiqué.
Interrogée par l'AFP pour savoir quels seraient les prochains hôpitaux concernés, l'ARS a répondu, par écrit, que ces expérimentations se déroulent dans le cadre d'un "appel à candidatures" et que "seuls" les hôpitaux d'Aunay et de Valognes y ont répondu pour l'instant.
Néanmoins, un portrait-type de l'établissement visé est dressé: les "établissements à moins de 30 minutes d'accès à une autre structure d'urgence" et "rencontrant des difficultés soit en terme de démographie médicale", comme à Valognes, "soit enregistrant une activité proche de 10.000 passages par an", comme Aunay (7.500), selon l'ARS.
"L'Etat français n'est plus en capacité de faire soigner nos concitoyens dans de bonnes conditions en raison des politiques menées depuis des années. Il faut bien aujourd'hui se contenter de ce que l'on peut avoir. Faute de grives, on mange des merles", estime de son côté Jacques Coquelin maire DVD de Valognes.
"Aunay n'avait pas le choix. Après le retrait de subventions par l'ARS, le service d'urgence ne pouvait plus fonctionner", affirme de son côté Claire Gadois de FO à l'hôpital d'Aunay.