Le dernier rapport démographique de l'Insee publié le 20 septembre révèle que les divorces sont en forte hausse en Normandie, alors qu'il y a de moins en moins de mariages célébrés.
"Peut-être ben que oui, Peut-être ben que non". Il semble que l'époque ne soit pas à demander à un(e) Normand(e) si son mariage est heureux. Le dernier recensement de l'Insee, publié jeudi 20 septembre, fait état d'une forte hausse des divorces dans la région en 2016, dernière année où le nombre de séparations a été comptabilisé."Les ruptures s’envolent en Normandie. Ainsi, après avoir baissé durant quatre années consécutives, le nombre de divorces augmente fortement en 2016, avec 6 124 divorces prononcés, soit une hausse de 8,6 % par rapport à 2015. Cette hausse est nettement plus importante qu’en France métropolitaine (+ 3,3 %)", rapporte l'Insee dans son bilan démographique de l'année 2017.
Une forte baisse du nombre de mariages
Si l'on regarde sur un temps plus long, le nombre de divorces est revenu à son niveau de l'an 2000, juste au-dessus de la barre des 6 000. Mais dans le même laps de temps, le nombre de mariages a chuté de 17 000 à 11 000 dans la région. "On sait que la Normandie a un solde migratoire déficitaire pour les jeunes actifs", nous dit Mathieu Léger, analyste à l'Insee.Les Normands se marient moins et les divorces sont toujours aussi nombreux, avec même une hausse en 2016. Il y a donc moins en moins d'unions qui résistent au poids des ans le long des côtes de la Manche.
"En 2016, le nombre d’unions décline en Normandie. 11 940 mariages sont célébrés, soit une baisse de 4,3 % par rapport à l’année précédente. Ce déclin des mariages dans la région est nettement supérieur à celui constaté en France métropolitaine (- 1,6 %). Comme en 2015, sept mariages sur dix concernent des couples de primo-mariés, une proportion qui reste identique au niveau national, et 2,7 % des mariages sont célébrés entre personnes de même sexe, une part légèrement inférieure à celle observée au niveau national", précise l'Insee dans son rapport.
