Un chiffre qui en dit long sur l'enjeu du scrutin. Le Sénat pourrait basculer à gauche le 25 septembre.
Les élections sénatoriales dans la Manche
15 candidats sont en lice pour 3 sièges, dont un "dissident" à droite, le député UMP Claude Gatignol, dont la circonscription pourrait disparaître.
Le dimanche 25 septembre, les grands électeurs Ornais et Manchois éliront leurs sénateurs.
Les sénateurs sortants dans la Manche sont l'UMP Jean Bizet, Jean-François Le Grand qui a quitté l'UMP en avril dernier et le socialiste Jean-Pierre Godefroy.
En Basse-Normandie, 5 sièges en tout sont à pourvoir, 3 dans La Manche et 2 dans l'Orne, le département du Calvados n'est pas renouvelable.
Dans l'Orne, Nathalie Goulet est la seule élue sortante. L'autre fauteuil est vacant depuis la démission d'Alain Lambert nommé conseiller-maître à la Cour des Comptes en octobre 2010.
Plus d'une vingtaine de candidats se sont déclarés pour ces 5 sièges, dont les 3/4 dans le seul département de la Manche, où Jean-François Le Grand, le président du Conseil Général, ne se représente pas.
Parmi eux, 4 seulement sont en position d'emporter un siège: L'UMP présente deux candidats officiels, aux côtés du sénateur Jean Bizet. Il s'agit de Philippe Bas, ancien Secrétaire d'Etat, vice-président du Conseil Général, et de Jean-Louis Valentin, ancien directeur de cabinet de Jean-Louis Debré.
Mais il y a du tirage à droite, avec un troisième homme, le député Claude Gatignol, qui ne digère pas la probable suppression de sa circonscription.
A gauche, le socialiste Jean-Pierre Godefroy espère conserver son siège.
A l'échelon national, ce scrutin est un enjeu inédit et important pour l'actuelle majorité, car pour la première fois de son histoire depuis l'avènement de la 5ème République, le Sénat pourrait basculer à gauche.
En effet, le nombre des sénateurs de gauche a augmenté despuis les sénatoriales de 2004 et de 2008. A quoi s'ajoute le fait que les grands électeurs de gauche, députés, maires, conseillers généraux et régionaux et conseillers municipaux sont également plus nombreux. Enfin parce que cette année, pour la première fois, c'est la moitié et non plus le tiers de la Haute assemblée qui sera renouvelée.