Du coup, le bassin ostréicole va pouvoir rouvrir, mais sous conditions.
La production et la commercialisation de ces huîtres avaient été stoppées le 10 août dernier par la préfecture en raison d'une pollution des eaux.
Mercredi, la préfecture de la Manche a publié un arrêté levant l'interdiction, mais classant cependant la zone en catégorie B, ce qui signifie que les ostréiculteurs doivent systématiquement passer leurs huîtres dans des bassins de purification avant de les mettre en vente.
La pêche à pied des coques elle est toujours interdite, a précisé la préfecture ce vendredi dans un communiqué.
La qualité des eaux s'est améliorée depuis le 10 août mais pas suffisamment pour lever toutes ces mesures.
"Sans pouvoir affirmer qu'il s'agit-là des seules causes de pollution, trois éléments ont été identifiés : le dysfonctionnement de portes à flot (écluses), le fonctionnement défectueux d'un réseau d'assainissement et l'infraction commise par une entreprise", a ajouté la préfecture dans son communiqué.
Une partie importante des huîtres dites de Saint-Vaast-la-Hougue viennent de cette baie située au sud de cette commune. Les huîtres pêchées au nord de Saint-Vaast n'étaient toutefois pas concernées par l'interdiction. Les moules dites de Barfleur, au nord de Saint-Vaast, n'étaient pas concernées non plus.
Une cinquantaine d'entreprises ou producteurs ostréicoles travaillent dans cette baie, située au nord-est du département, et qui fut le berceau de l'ostréiculture bas-normande dans les années 1960. Environ 200 personnes y sont employées, selon le Comité régional conchylicole.
La Basse-Normandie, avec environ 20% de la production ostréicole nationale, se situe selon les années parmi les trois premières régions françaises de production.
L'arrêté d'interdiction du 10 août était le deuxième en moins de deux semaines sur cette zone qui n'en avait "a priori" jamais fait l'objet auparavant, selon l'Etat.
De tels arrêtés d'interdiction de commercialisation ont déjà été pris par le passé ailleurs en France mais ils ne sont "pas très fréquents", selon le Comité national de conchyliculture.
Selon les professionnels, plus de la moitié des zones de production ostréicole françaises sont passées ces dernières années de la catégorie A (qualité permettant une commercialisation directe des coquillages) à la catégorie B.