EELV reproche au PS de ne pas vouloir de ses élus en centre-villes, notamment à Caen.
Après le débat sur l'EPR et le nucléaire, un nouveau sujet de discorde oppose les écologistes et le parti socialiste ce mercredi : les circonscriptions de certains centre-villes dont celui de Caen en vue des législatives de 2012.
Europe Ecologie-Les Verts estime en effet que le PS veut "empêcher l'implantation" des écologistes dans certaines circonscriptions qu'ils jugent gagnables.
Ainsi, EELV brigue la 1ère circonscription du Calvados, celle de Caen, où se trouve son électorat. Problème, c'est la circonscription de Philippe Duron, le député-maire socialiste de Caen !
Voilà donc un nouveau et épineux sujet de discussion entre les deux formations politiques qui ne pourra être tranché que lors des négociations nationales en cours, interrompues hier matin mais qui devraient reprendre demain jeudi.
En cas de victoire de la gauche en 2012 et si un accord est signé entre PS et EELV, huit à neuf sièges sont sûrs d'être remportés par les écologistes, 12 autres sont probables et trois ou quatre supplémentaires dans des triangulaires avec le Front national. Au total donc, en plus des quatre députés sortants, une vingtaine de sièges pourraient revenir à EELV en juin prochain.
Sauf que les écologistes revendiquent "10% des députés d'une nouvelle majorité", soit 40 si 400 députés de gauche sont élus.
Grosso modo, EELV soutiendrait un candidat PS dans deux fois plus de circonscriptions que le PS ne soutiendrait un candidat EELV. Par exemple, il pourrait y avoir 70 endroits où le PS soutient un candidat EELV, contre 140 autres où EELV soutiendrait le PS. Pour le reste des circonscriptions, chacun irait sous sa propre bannière.
Reste que si PS et EELV n'aboutissent pas à un accord sur le nucléaire où les discussions sont tendues, il n'y aura pas d'accord législatives, assurent les deux camps.
EELV pourrait alors se présenter seul dans les 577 circonscriptions.
A Caen, les responsables écologistes s'en remettent pour l'instant exclusivement aux négociations nationales et n'envisagent pas un tel scénario.