Le cargo, victime d'une avarie dans l'Atlantique le 14 juillet, devrait entrer dans les eaux françaises mercredi.
Son arrivée, prévue ce week-end dans un premier temps, a été repoussée car l'Allemagne, destination finale du cargo, exige que le bateau soit inspecté avant son transit.
La température est encore de 40 degrés à bord, après l'incendie et l'explosition qui ont fait un mort et un disparu.
En attendant, remorqué, le MSC Flaminia fait "des ronds dans l'eau à une trentaine de milles nautiques" du sud-ouest de l'Angleterre, a indiqué ce lundi la porte-parole de la préfecture maritime.
L'Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique exigent que l'équipe d'experts français, britanniques et allemands envoyés sur zone il y a plusieurs jours inspectent le bateau avant son transit.
Ces experts n'ont jusqu'à maintenant pas pu monter à bord en raison des mauvaises conditions météo qui devraient s'améliorer mardi. Le bateau devrait ainsi pouvoir transiter par les eaux françaises "mercredi et jeudi" avant de pousuivre sa route.
Le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord, le vice-amiral d'escadre Bruno Nielly, avait expliqué vendredi que cette inspection n'était "pas un point bloquant" à son feu vert à l'entrée du bateau dans les eaux françaises. Selon lui, "le bateau ne présente aucun danger de pollution. Il n'y a pas de risque de cassure de la coque".
La société allemande de classification du bateau, Germanischer Lloyd, "a des logiciels capables de calculer la résistance de la coque à partir des données de l'agression qu'elle a subie. Ces calculs montrent qu'elle peut résister à une mer formée jusqu'à des creux de 4 m", avait argumenté Bruno Nielly qui se déclarait "confiant".
Selon le commandement allemand, le bateau de 2001 et de près de 300 mètres de long transportait 151 conteneurs (sur plus de 2 700 conteneurs embarqués) de produits dangereux (nettoyants inflammables).