Le quatrième volet de la saga littéraire créée par Robert Ludlum sera présenté en avant-première ce soir.
Avec un changement de taille : Jeremy Renner remplace Matt Damon !
Comment se passer de l'acteur à qui le rôle de Jason Bourne dans la saga "La mémoire dans la peau" a valu ses galons de mégastar ?
C'est ce que le public de Deauville découvrira en avant-première ce samedi soir au CID.
En attendant de lever l'insoutenable suspense, Rachel Weisz, Tony Gilroy, Jeremy Renner et Frank Marshall se sont livrés tout à l'heure à l'excercice incontournable et fort couru à Deauville de la conférence de presse. Pas très ponctuelle, l'équipe du film au passage, selon notre confrère Ronan Trésorière sur Twitter :
@RonTesoriere "Jeremy Renner et Rachel Weisz se font attendre pour Jason Bourne Legacy à #Deauville2012 pas l'heure dans la peau".
Alors, levons une partie du voile sur "Jason Bourne : l'héritage".
Dans le rôle principal, Jeremy Renner ne semble pas dénoter. Il donne à son personnage d'agent mécanique, froid et impitoyable "cette dose d'humanité déjà saluée chez Matt Damon", selon des critiques glanées sur le web.
Ce quatrième volet étend l'univers de la saga, nous proposant un nouveau protagoniste lui aussi manipulé par la CIA dont la survie a irrévocablement été mise en péril par les événements survenus dans les trois films précédents. Faut suivre...
Le tandem que le nouvel impétrant forme avec Rachel Weisz, elle aussi une nouvelle venue dans le monde de Jason Bourne, est la grande force d'un film qui ne prend visiblement toute son ampleur qu'au bout d'une heure de longs bavardages plus assomants qu'un bon droit de Jason Bourne ou de l'un de ses héritiers !
Réalisé et écrit par Tony Gilroy, scénariste des trois précédents films, ce nouvel opus "ne parvient pas totalement à séduire, même si les deux acteurs principaux sont excellents". Voilà qui est dit !
Après "La Mémoire dans la peau (2002), "La Mort dans la peau" (2004) et "La Vengeance dans la peau" (2007), tous présentés en avant-première à Deauville, les producteurs étaient confrontés à la difficulté d'imaginer une suite cohérente : Jason Bourne avait retrouvé la liberté et sa notoriété le mettait à l'abri des agissements de son ancien employeur, la CIA. Mais sa vie devenait du même coup d'un ennui profond.
Paul Greengrass, qui avait signé les deux dernières réalisations, s'était d'ailleurs refusé à prolonger l'aventure en estimant que la trilogie, inspirée des romans de Robert Ludlum, se suffisait à elle-même.
La solution est finalement venue deTony Gilroy qui a proposé une intrigue dérivée de l'intrigue initiale, en conservant les ingrédients qui avaient fait le succès de la saga. "L'esprit et le niveau restent le même", a-t-il assuré lors de la conférence de presse.
Le héros n'est plus Jason Bourne mais Aaron Cross, un de ses homologues taillé sur le même modèle et qui connaît les mêmes problèmes. Lui aussi a été victime des programmes de "dépersonnalisation" de la CIA, qui cherche par des manipulations biologiques et génétiques à "fabriquer" des hommes capables d'assurer sans faillir des missions à haut risque dans des pays hostiles.
Le film, particulièrement enlevé avec ses coups tordus, bagarres, exécutions et autres cascades ainsi que ses détours par New-York, Chicago, Karachi, Manille ou encore l'Alaska ne devrait pas décevoir les amateurs d'espionnage peu regardants sur le vraisemblable. Pour les autres...
Jeremy Renner, après s'être fait connaître en 2008 dans "Démineurs", un film sur la guerre en Irak, ne parvient pas à faire pas oublier Matt Damon. Est-ce un mal ?
"Jason Bourne l'héritage" ("The Bourne Legacy") sortira le 19 septembre sur les écrans français, mais les festivaliers deauvillais pourront se faire leur propre opinion ce soir sur ce film qui est une suite, sans en être une, tout en en étant une...
Quant à nous, nous en saurons plus demain grâce à nos équipes sur place.
La bande annonce :
Jason Bourne : L’héritage (The Bourne Legacy) -... par Lyricis