Trois bateaux ont abandonné la course après des pannes mécaniques et une blessure.
Transat J. Vabre : démâtage de Boissières
Transat Jacques Vabre : fin de l'aventure pour Arnaud Boissières. Le navigateur arcachonais a démâté dans la nuit de jeudi à vendredi. Il abandonne donc la course au large entre le Havre et le Costa Rica.
Des défections parmi la flotte de la Transat Jacques Vabre. Trois trimarans en Multi 50, Prince de Bretagne, Crêpes Whaou ! et FenêtreA Cardinal abandonnent la course après des pannes matérielles pour certains et des blessures pour d'autres. Pour les autres voiliers engagés dans la Transat, ils tracent leur route vers le sud.
Du Havre au Costa Rica
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La course
SAMEDI 5 NOVEMBRE
Crêpes Whaou! skippé par Franck-Yves Escoffier et Antoine Koch, Prince de Bretagne skippé par Lionel Lemonchois et Matthieu Souben et enfin FenêtréA-Cardinal skippé par Erwan Le Roux et Didier Le Vourch ont abandonné la Transat Jacques Vabre, alors que les bateaux se trouvaient à la latitude du cap Finistère au nord-ouest de l'Espagne.
Il s'agit de trois trimarans Multi 50. Dans cette catégorie, seulement Actual (Yves Le Blévec/Sam Manuard) et Maitre Jacques (Loïck Féquet/Loïck Escoffier).
L'équipage Prince de Bretagne a signalé vendredi soir une avarie importante sur le bateau.
Le voilier FenêtréA-Cardinal est également touché par une panne mécanique. Les skippers ont donc décidé de faire demi-tour et de regagner soit un port espagnol, soit la Bretagne selon les conditions météo.
Enfin, Escoffier souffre d'une blessure après être tombé sur le dos. Le skipper ne peut plus barrer, ni manoeuvrer.
VENDREDI 4 NOVEMBRE
17h00 : en MULTI 50 Crêpes Whaou ! est en tête suivi de près par Actual. Macif a pris le commandement -provisoire ? -des IMOCA, et du côté des CLASS 40 Aquarelle.com devance Concise 2.
R. Plumet
> Suivez la position des bateaux en temps réel
> Site officiel de la Transat Jacques Vabre
Après le départ...
Cette fois, c’est parti. Les navigateurs ont pris le temps de se pencher sur la météo des jours à venir, pour sortir de la Manche. Jusqu’à Ouessant ou la pointe ouest de l’Angleterre, le vent devrait progressivement monter en puissance. La houle résiduelle, provoquée par la profonde dépression qui a déclenché le report du départ, rendra les conditions de navigation inconfortables. Les skippers tenteront de gagner au plus vite l’ouest pour trouver les régimes de vent de nord-ouest à ouest qui permettront d’infléchir la route vers le sud.
En fin de semaine, dans le prolongement de l’anticyclone des Açores, la flotte devra traverser au plus vite une zone de vents faibles. Soit en glissant vers le sud dans un couloir de vents de secteur nord encore assez forts soit en gagnant l’ouest pour tenter de traverser rapidement ce no man’s land du vent.
Début ou milieu de semaine prochaine, ce sera l’approche d’un nouveau centre dépressionnaire en cours de formation sur l’Atlantique ouest. Une deuxième dépression qui devrait déjà établir une hiérarchie.
M.-E. Constans
Echos du bord
La course à bord des bateaux
Avec les vidéos envoyées par les skippers
VENDREDI 4 NOVEMBRE Les dégâts à bord de AKENA Vérandas La déception d'Arnaud Boissières et de Gérald Véniard |
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VENDREDI 4 NOVEMBRE A bord de SAFRAN Marc Guillemot, pendant que Yann Eliès dort, décrit les conditions -difficiles- de navigation depuis le virement au sud |
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JEUDI 3 NOVEMBRE A bord de Crêpes Whaou ! Franck-Yves Escoffier (à la caméra et aux commentaires) raconte la première journée de course, tandis qu'Antoine Koch est à la barre |
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JEUDI 3 NOVEMBRE A bord de PRB Filmé par Hugues Destremau, Vincent Riou fait le point sur les premières heures de course en Manche |
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Ils ont dit...
Eric Mas (Météo Consult)
«Ça risque d’être intéressant. A priori tout le monde va négocier de la même manière le premier centre dépressionnaire Ensuite, les premières trajectoires risquent de diverger. Entre ceux qui choisiront de gagner dans l’ouest et devront composer avec l’état de la mer et ceux qui préféreront choquer des écoutes, il y aura des premiers choix. Ensuite, la majorité de la flotte devrait choisir de rester au nord de l’anticyclone des Açores qui est en train de se reconstituer et au sud d’un nouveau centre dépressionnaire. Le tout sera de trouver une route équilibrée entre ces deux systèmes. Avec comme question corollaire qui ne se posera pas avant une semaine de course, de savoir quand mettre le clignotant à gauche vers le sud. Les Multi50 auront peut-être intérêt à glisser le long du Portugal pour aller chercher les alizés, même s’ils sont encore faibles.»
François Gabart (MACIF)
«La dépression qui nous a poussés à retarder le départ s’atténue en arrivant sur l’Europe. On va aller à sa rencontre, c’est peut-être la mer qui sera la plus compliquée à gérer. En Manche on sera soumis à un vent de sud, il n’y aura pas de gros choix stratégique à faire. Nous devrons gérer le choix des voiles. Ce sera sportif la première nuit, mais raisonnable en terme de sécurité…»
Jérémie Beyou (Virbac-Paprec 3)
«Le jeu va s’ouvrir, ce n’est pas pour nous déplaire. Après, il va falloir être très vigilant sur le déplacement de la deuxième dépression, c’est elle qui risque de faire le juge de paix. Toute notre stratégie risque de tourner autour de la manière de l’aborder, tout en surveillant, si il n’y a pas une opportunité qui s’ouvre au sud.»
Tanguy de Lamotte (Initiatives Alex Olivier)
«La route des premiers jours va être un peu obligatoire pour tout le monde. Une fois le premier front passé, il faudra virer de bord. Ce devrait être très rapide. On aura une deuxième dépression à négocier mais je pense qu’on va avoir une route proche de l’orthodromie. Pour l’instant l’alizé n’est pas installé : jouer la route du sud me parait risqué. Je pense que pour les Class40, la solution passe par l’orthodromie. En tous les cas, la première semaine devrait être très rapide.»
Loïc Féquet (Maître Jacques)
«Les premiers choix devraient se faire d’ici 72 heures ; jusque là c’est clair et ça va aller très vite. Pour la suite, on va laisser notre routeur Jean-Yves Bernot s’en occuper. De toutes les façons, avec le rythme qu’on va tenir, on n’aura pas le loisir de faire vraiment de la navigation. Ce qui est sûr, c’est qu’on va rattraper une bonne partie de notre retard.»