Un projet de regroupement de l'agglo de Dieppe et de communautés de communes est loin de faire l'unanimité.
Dieppe / Petit Caux: la fusion en question
Fuison, à présent : celle de l'agglo Dieppe Maritime avec les communautés de Commmunes Monts et Vallées et du Petit Caux. Un projet lancé par le préfet pour donner au nouvel ensemble plus de poids dans la région. Mais il ne fait l'unanimité, notamment au Petit Caux.
"Non à l'absorption par l'agglo de Dieppe", le message mérite d'être clair et peut-être avez-vous croisé ces banderoles notamment aux alentours de communes telles Berneval-le-Grand. L'objet de la grogne: un projet de fusion de l'agglomération de Dieppe, Dieppe maritime, des communautés de communes Petit Caux et des Monts et Vallées.
Ce projet est en fait le fruit d'une loi du 16 décembre 2010 réformant les collectivités territoriales. Cette loi prévoit de créer des entités plus grandes qui ont vocation à remplacer les communes ou communautés de communes.
En Seine-Maritime, le préfet a préconisé le regroupement de l'agglomération de Dieppe Maritime, les communautés de communes de Petit Caux et de Monts et Vallées. Pour l'heure, on reste au stade des discussions.
<< Voir le reportage ci-contre de Grégory Thélu et Boris Vioche
L'agglo de Dieppe pour, les communautés de communes contre
Les communautés de communes concernées, rassemblant chacune environ un bassin de 8.000 habitants, sont totalement opposées à ces regroupements. Elles craignent l'augmentation des taxes, notamment du foncier et celles concernant les cotisations foncières des entreprises. Par ailleurs, étant donné que ce regroupement implique la délégation de compétences, elles redoutent d'être noyées dans sa nouvelle entité. Par exemple, s'il y a des travaux à effectuer sur la voirie, les petites de communes ont peur de toujours passer après des chantiers de plus grande ampleur.
L'agglomération Dieppe Maritime juge ce regroupement nécessaire. Dieppe Maritime souhaite devenir une agglomération à l'image de la Créa à Rouen ou de la Coda au Havre. De plus, l'agglomération estime donc qu'un bassin de 54.000 habitants est insuffisant aujourd'hui pour peser dans le Grand Paris ou encore au niveau européen.