EPR de Flamanville : la sûreté mise en doute

Selon Greenpeace, le réacteur ne résisterait pas à une coupure d'electricité prolongée comme à Fukushima.

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Un rapport commandé par l'organisation écologiste à l'expert allemand Helmut Hirsch pointe des failles dans le dispositif de sécurité prévu en cas d'accident. Greenpeace affirme que le réacteur nucléaire de troisième génération coonçu par Areva n'est pas prévu pour supporter une rupture d'alimentation électrique de plus de 24 heures.

"Les mesures de sécurité reposent sur l'hypothèse que soit l'électricité fournie

par le réseau électrique, soit les groupes électrogènes de secours primaires, peuvent

être rétablis dans un délai de 24 heures. Or, à Fukushima, la panne totale d'électricité

a duré 11 jours", souligne Greenpeace. "La principale leçon de Fukushima, c'est que les réacteurs sont vulnérables en cas de coupure de l'alimentation électrique des systèmes de secours fondamentaux." poursuit Helmut Hirsch. Selon cet expert, une situation similaire à celle connue au Japon sur un EPR ne permettrait notamment pas de "refroidir l'eau du réacteur en-dessous de 100°C et de parvenir à un arrêt froid (arrêt stable et sûr) du réacteur".

"Nous sommes habitués à ce qu'un certain nombre d'experts, réels ou supposés, sonnent le tocsin" déplore Eric Besson dans Les Echos. Le Ministre de l'Energie précise que toutes les installations feront l'objet d'audit de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Toujours dans Les Echos, Areva précise en outre que l'EPR est doté de quatre générateurs diesels contre deux sur les réacteurs actuels, ainsi que deux groupes diesels de secours. Et en cas de panne, "le coeur fondu  est récupéré par le radier qui peut tenir quatre jours".

Le 16 mars, cinq jours après l'accident nucléaire de Fukuschima, Anne Laubvergeon, qui présidait encore Areva, avait estimé que le réacteur EPR aurait permis qu'il n'y ait pas de fuites radioactives.

Il reste que la publication du rapport de Greenpeace intervient alors que l'Autorité de Sûreté Nucléaire rappelle à l'ordre Areva et EDF après l'audit réalisé juste après l'accident de Fukushima. Le gendarme du nucléaire dit attendre encore quelques réponses.

Par ailleurs, EDF vient d'annoncer de nouveaux retards sur le chantier de construction du réacteur EPR de Flamanville, dont la mise en service n'est désormais plus attendue avant 2016.

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